La Bourse de Paris devrait ouvrir sans grande direction jeudi matin, dans un contexte de prudence avant la publication de données très attendues sur l'inflation aux Etats-Unis et en Europe.

Vers 8h15, le contrat 'future' - livraison mars - sur l'indice CAC 40 grappille 1,5 point à 7972,5 points, annonçant un début de séance autour de l'équilibre.

Les marchés boursiers ont récemment bénéficié d'indicateurs attestant de la vigueur de l'économie mondiale et de résultats d'entreprise solides, une configuration idéale pour les actions.

Si le risque inflationniste ne constitue plus la préoccupation principale des investisseurs, qui considèrent que la hausse des prix est un signe de bonne santé économique, cela ne les empêche pas de continuer à redouter de mauvaises surprises sur ce front.

'On avait pu le constater il y a deux semaines, lorsque les prix à la consommation (CPI) et à la production (PPI) aux Etats-Unis avaient largement dépassé les attentes', rappelle ce matin un trader basé à Londres.

Dans cette optique, tous les regards vont se tourner, à 14h30, vers la publication du déflateur des dépenses de consommation des ménages américains, la mesure des prix privilégiée par la Fed.

Les économistes tablent en moyenne sur une accélération à 0,4% de la hausse du PCE de base - hors produits alimentaires et énergie - en janvier, contre 0,2% en décembre.

Les investisseurs savent que ce chiffre sera forcément pris en compte par les dirigeants de la Réserve fédérale afin de décider du rythme de l'assouplissement monétaire et du calendrier prévisionnel des baisses de taux en 2024.

D'après le baromètre 'FedWatch', le marché exclut désormais toute réduction du loyer de l'argent en mars et en mai, mais le scénario d'une baisse de taux en juin est jugé crédible par 51% des traders.

Sur le Vieux Continent, les premiers chiffres mensuels de l'inflation en Allemagne seront publiés à 14h00, avant ceux de l'ensemble de la zone euro qui tomberont demain.

D'après les analystes, les chiffres de l'inflation des deux côtés de l'Atlantique sont davantage susceptibles de faire réagir les devises et les rendements obligataires que les actions.

Les rendements des bons du Trésor américain repartent à la baisse à l'approche de ces statistiques, effaçant une grande partie de leur progression de la semaine: le dix ans se tasse en direction de 4,27%.

Le repli est moins spectaculaire sur le marché européen, où le rendement à dix ans allemand recule de 0,5 point à 2,46%.

Sur le marché des changes, le dollar enraye sa glissade face aux autres grandes devises en attendant l'inflation américaine, l'euro retombant autour de 1,0840 contre 1,0825 hier soir.

Toujours aussi hésitant, le marché pétrolier repasse dans le rouge pour abandonner une partie des gains des deux derniers jours, mais se dirige tout de même vers une confortable hausse hebdomadaire aux niveaux actuels.

Le Brent recule de 0,1% à 83,6 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) lâche 0,1% à moins de 78,5 dollars.

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