Des statistiques américaines conformes aux attentes n'auront pas suffi : c'est clairement sur une note baissière que s'inscrit la Bourse de Paris, en milieu d'après-midi, plombée par un secteur bancaire en proie au doute.

Vers 16h40, l'indice CAC 40 lâche 1,6% à 3.592,8 points. Ailleurs en Europe, c'est également la correction qui domine, mais de façon moins marquée: Londres et Francfort reculent de 0,8%.

Les chiffres américains publiées à 14h30 sont pourtant ressortis plutôt conforme aux attentes des experts.

Les commandes de biens durables ont reculé, mais moins que prévu, en mai, montrent des statistiques officielles.

Le Département du Commerce a fait état d'une baisse de 1,1% des commandes après cinq mois consécutifs de hausse, dont une progression révisée de 3% en avril. Les analystes anticipaient en moyenne un repli de 1,4% en mai.

Par ailleurs, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont baissé de 19.000 à 457.000, aux Etats-Unis lors de la semaine du 19 juin, selon des chiffres du Département du Travail. Ce recul est conforme à ce qui étaient prévu par les économistes qui attendaient en moyenne 458.000 inscriptions au chômage.

Cependant, les analystes soulignent depuis ce matin la prudence du dernier communiqué publié hier soir par la Réserve fédérale américaine, notamment due à la récente crise des dettes souveraines européennes. Ben Bernanke a évoqué des 'poches de faiblesses', une consommation atone, une stagnation de l'offre de crédit et un secteur immobilier déprimé.

Du coup, les inquiétudes (taxation des transaction financières) et les doutes (sur le niveau d'activité) se ravivent sur les valeurs bancaires qui figurent parmi les plus fortes baisses de l'indice CAC 40 : BNP Paribas et Société Générale (-3,2% ), Crédit agricole (-2,7%) et Dexia (-2,6%).

En dehors des valeurs financières, les valeurs liées à l'énergie sont également mal orientées depuis ce matin, à l'instar de GDF Suez (-1,3% à 25,3 euros), qui souffre en plus d'un abaissement de recommandation de Morgan Stanley.

Quant à Lafarge, le titre perd 3,3% à 48,4 euros, alors qu'AlphaValue estime qu'une pression accrue sur les prix pourrait intervenir au cours de l'année.

Du côté des hausses, Club Méditerranée s'adjuge 1,9% à 12,9 euros sur le SBF 120, soutenu par une recommandation favorable des analystes de HSBC.

Nexity poursuit son ascension de la veille (+1,9% à 23,8 euros), due à l'annonce du prochain rachat et de l'annulation de jusqu'à 4,5% de son capital.

De l'autre côté de l'Atlantique, les marchés américains souffrent également : le ' Dow ' perd 0,7%, le ' S&P ' cède 0,8% et le Nasdaq chute de 0,9%.

Copyright (c) 2010 CercleFinance.com. Tous droits réservés.