Vers 17h, l'indice Stoxx regroupant les principales banques de la zone euro, qui gagnait 0,4% à la mi-séance, perd 2,4%, plombé par les établissements espagnols (-2,5%). L'indice Euro Stoxx 50 lâche 0,5% et la Bourse de Madrid 1,7%.

A Paris, Crédit agricole (-4,96%) accuse la plus forte baisse de l'indice CAC 40 (-0,5%), devant Société générale (-4,4%). BNP Paribas perd 2,4%.

"Il y avait un peu une méthode Coué sur le marché, et les Allemands reviennent un peu dessus. La simple évocation d'une intervention de la BCE faisait baisser les taux espagnols et italiens. Les Allemands remettent en cause cela", commente Yves Marçais, vendeur actions chez Global Equities.

Le magazine Der Spiegel a rapporté dimanche que la BCE envisageait de fixer des seuils de taux d'intérêt pour les obligations souveraines de pays en difficulté et qu'elle ne rachèterait ces obligations que si elles étaient assorties d'un taux dépassant un certain seuil de prime par rapport au rendement du Bund équivalent.

La BCE a promptement douché lundi ces spéculations tandis qu'un porte-parole du ministère allemand des Finances, disant n'être au courant d'aucun projet de la BCE sur les spreads de taux, a estimé qu'"un tel instrument serait certainement très problématique".

De son côté, la Bundesbank a renouvelé lundi ses critiques envers le nouveau programme de rachat de titres souverains envisagé par la BCE.

Le taux d'emprunt à 10 ans espagnol rebondit à 6,33%, contre 6,2% dans la matinée et 6,5% en moyenne la semaine dernière.

La baisse des valeurs bancaires est accélérée par des prises de bénéfices, l'indice Stoxx des banques de la zone euro ayant gagné plus de 28% depuis les propos du président de la BCE Mario Draghi fin juillet, indiquant que la banque centrale était prête à tout dans le cadre de son mandat pour soutenir la zone euro.

Alexandre Boksenbaum-Granier, édité par Dominique Rodriguez