Différents facteurs incitent AllianzGI à l’optimisme vis-à-vis des obligations émergentes pour 2024 : de la fin probable des hausses de taux d’intérêt aux États-Unis à l’amélioration des statistiques économiques. Le gestionnaire d'actifs mondial évoque six raisons pour lesquelles il table sur des rendements à deux chiffres pour la classe d’actifs. Parmi ces six raisons, AllianzGI évoque les données macroéconomiques qui semblent bonnes pour l’ensemble des marchés émergents.

Selon le gestionnaire d'actifs, "en moyenne, les déficits budgétaires des pays émergents ont diminué après s'être creusés dans le sillage de la pandémie de Covid-19. En termes relatifs, cette amélioration est plus marquée que dans les pays développés. À 2,8% du PIB en 2023, contre 3,7% en 2020, le déficit budgétaire moyen est inférieur à celui des économies développées.

Les balances courantes demeurent globalement saines. La balance courante moyenne des marchés émergents pour 2023 correspond actuellement à un excédent de 0,6% du PIB, ce qui indique que les pays émergents sont moins vulnérables aux chocs externes que ces dernières années. La vigueur affichée récemment par les devises émergentes reflète, selon AllianzGI, cette solide dynamique.

"Nous n'attendons guère de défauts au cours des prochaines années, un autre élément positif qui nous incite à l'optimisme. Ces risques de défaut ne représentent qu'une infime partie de l'univers des obligations émergentes et les titres concernés se négocient déjà à des niveaux "distressed". L'Égypte est, selon nous, le pays le plus à risque et un défaut de paiement de sa part pourrait avoir un effet de contagion sur les marchés émergents. La Turquie affiche le plus grand nombre d'euro-obligations arrivant à échéance en 2024 et 2025, mais les titres d'échéance courte restent soutenus par une solide base d'investisseurs nationaux", souligne AllianzGI.