MUNICH (Reuters) - Des hommes politiques, des officiers militaires et des diplomates du monde entier se réunissent à Munich vendredi pour discuter de la situation de l'Europe en matière de sécurité, près d'un an après le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

Le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Olaf Scholz et la vice-présidente américaine Kamala Harris figurent parmi les participants à la conférence, qui débute vendredi et se poursuit jusqu'à dimanche. De hauts responsables ukrainiens devraient également y prendre la parole.

La conférence de l'année dernière a eu lieu quelques jours seulement avant le début de la guerre en Ukraine.

Les participants à la Conférence de Munich sur la sécurité, un rassemblement annuel axé sur la défense et la diplomatie, discuteront également de l'impact mondial de la guerre sur des questions allant de l'approvisionnement en énergie aux prix des denrées alimentaires.

Le président de la conférence, Christoph Heusgen, un diplomate allemand chevronné, a déclaré que les organisateurs n'avaient pas invité de responsables russes cette année car Poutine avait "rompu avec la civilisation".

Toutefois, Moscou a fait entendre sa voix en accusant Washington d'inciter l'Ukraine à l'escalade du conflit et en affirmant que les États-Unis étaient désormais directement impliqués dans la guerre parce que des "fous" rêvaient de vaincre la Russie.

Une délégation américaine d'une taille record est attendue à la conférence, dont Kamala Harris, le secrétaire d'État Antony Blinken et un tiers du Sénat américain.

"Nous attendons un signal d'unité de la part de la communauté transatlantique", a déclaré Christoph Heusgen aux journalistes.

D'autres grandes questions internationales seront également abordées lors de la conférence, notamment les relations entre l'Occident et la Chine.

Le plus haut diplomate chinois, Wang Yi, devrait y assister et Antony Blinken envisage de le rencontrer, dans ce qui serait leur premier entretien en tête-à-tête depuis que les États-Unis ont abattu ce qu'ils considèrent comme un ballon espion chinois et d'autres objets volants.

(Reportage Andrew Gray, Andreas Rinke et Sabine Siebold ; Rédigé par d'Andrew Gray et Matthias Williams ; version française Augustin Turpin, édité par Kate Entringer)