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LONDRES, 27 février (Reuters) - Les pressions inflationnistes au Royaume-Uni restent persistantes et il faudrait davantage de données sur la durée de leur ancrage avant d'envisager une modification des taux directeurs de la Banque d'Angleterre (BoE), a déclaré mardi son vice-gouverneur, Dave Ramsden.

"Même si l'inflation des services et la croissance des salaires ont baissé ces derniers mois un peu plus que ce que nous avions prévu à l'automne dernier, les indicateurs clés de la persistance de l'inflation restent élevés", a-t-il dit dans un texte préparé pour un discours lors de la conférence de l'Association des marchés financiers en Europe (AFME).

Dave Ramsden figure parmi les six membres du comité de politique monétaire de la BoE ayant voté pour le maintien du principal taux d'intérêt de la banque à 5,25% lors de la dernière réunion de l'institution. Deux autres membres ont voté en faveur d'un relèvement d'un quart de point du taux directeur, tandis qu'un s'est prononcé pour une baisse de 25 points de base.

Le vice-gouverneur de la BoE a dit soutenir les "perspectives plus équilibrées" de la banque sur l'évolution de l'inflation, une politique perçue par certains investisseurs comme un prélude à une réduction des coûts d'emprunt dans les mois à venir.

"En ce qui concerne ma réflexion sur l'avenir, j'attends davantage de preuves sur le degré d'enracinement de cette persistance (de l'inflation) et donc sur la durée pendant laquelle le niveau actuel du taux directeur devra être maintenu", a-t-il déclaré.

La BoE estime que l'inflation devrait refluer vers l'objectif de 2% au deuxième trimestre de cette année, mais elle remonterait ensuite à environ 2,75% dans le courant de l'année.

Les investisseurs, de leur côté, tablent actuellement sur une première baisse des taux de la BoE à partir du mois d'août. (Reportage William Schomberg, version française Claude Chendjou, édité par Blandine Hénault Rédaction : Suban Abdulla)