Zurich (awp) - La situation économique des entreprises suisses actives dans le secteur industriel s'est légèrement améliorée au second trimestre. Le baromètre UBS des petites et moyennes entreprises (PME) a connu une légère embellie, revenant à -0,16 point, après -0,18 au dernier pointage, indique jeudi la banque aux trois clés.

Le baromètre des grandes entreprises est même repassé en territoire positif, augmentant de 0,52 point pour atteindre 0,24 point. Dans l'ensemble, le moral des entreprises industrielles était à son plus haut niveau depuis octobre 2014, relève UBS.

Pour les PME, l'amélioration repose avant tout sur la hausse des commandes reçues et sur un carnet plus étoffé que le mois précédent. Le fait que l'embellie n'ait pas été plus marquée est à mettre sur le compte des attentes moins favorables pour les entrées de commandes au 3e trimestre.

Pour les grandes entreprises, la hausse s'explique entre autres par la hausse des entrées de commandes en comparaison annuelle, ainsi que "des carnets de commandes plus remplis par rapport au mois précédent et un niveau de production plus élevé", détaillent les experts d'UBS.

PRESSION SUR LES MARGES ET SUR LES PRIX

Dans le secteur du bâtiment, la situation économique actuelle est toujours jugée bonne, malgré "une nouvelle décélération de la dynamique ces derniers mois". Tant les PME que les grandes entreprises ont vu le volume des commandes fondre et leurs bénéfices s'éroder. Les sondés anticipent une baisse des prix au 3e trimestre et ne s'attendent pas à voir la pression sur les marges se relâcher "dans un proche avenir".

Les entreprises actives dans les services, indépendamment de leur taille, sont confrontées à un recul de la demande après une longue phase de hausse, ce qui pourrait se traduire par une accentuation de la pression sur les prix et donc sur les marges, souligne UBS.

En avril, la situation commerciale des grands détaillants a connu une légère embellie, même si elle restait inférieure au niveau atteint avant la suppression du cours plancher EUR/CHF. Pour les PME en revanche, l'évaluation de la situation économique est restée inchangée, à un niveau bas.

L'ensemble de la branche reste confrontée à une forte pression sur les prix, des marges faibles et des rendements inférieurs au 1er trimestre, et les entreprises considèrent le taux d'emploi trop élevé.

Dans le secteur touristique, l'absence de neige est venue s'ajouter à la situation monétaire tendue, qui a mis à rude épreuve les PME, alors que les grandes entreprises jugent la situation commerciale satisfaisante. La plupart des sondés ne table pas sur une reprise en termes de chiffre d'affaires pour le trimestre en cours et s'attend à voir les problèmes de marge perdurer dans la branche du tourisme.

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