Moscou (afp) - L'inflation en Russie a atteint en janvier un nouveau plus bas depuis la chute de l'URSS, s'établissant à 2,2% sur un an, selon des statistiques officielles publiées mercredi, rendant probable une nouvelle baisse des taux en fin de semaine.

Par rapport à décembre, les prix à la consommation ont augmenté de 0,3%, contre 0,4% en décembre et 0,2% en octobre et novembre, a précisé l'agence des statistiques Rosstat.

Ce taux d'inflation - plus faible que les prévisions des analystes - rend probable un nouvel abaissement du taux directeur par la banque centrale russe, qui se réunit vendredi 9 février.

Après l'envolée ayant suivi la crise monétaire provoquée fin 2014 par la chute des cours des hydrocarbures et les sanctions liées à la crise ukrainienne, l'inflation s'est modérée, bien plus que prévu par les économistes, sous l'effet de la récession économique et de la politique très restrictive menée par la banque centrale.

Le taux d'inflation continue donc de s'ancrer sous l'objectif de moyen terme de la banque centrale (4%).

Fin décembre, cette dernière a abaissé son taux directeur pour la sixième fois de l'année - d'un demi-point, à 7,75% - , affichant son intention de "poursuivre" sur cette voie, bien que "graduellement", et laissant entendre qu'une nouvelle réduction aurait lieu "au premier semestre 2018".

"Nous nous attendons à une baisse du taux d'un demi-point à 7,25% lors de la réunion de la banque centrale vendredi", affirment les analystes de Renaissance Capital, qui soulignent que le déclin de l'inflation est "généralisé" dans la plupart des secteurs.

Le faible niveau d'inflation est présenté par le Kremlin comme un succès du mandat de Vladimir Poutine - qui est candidat à sa réélection en mars - après des années d'inflation en montagnes russes, avec une nouvelle flambée en 2014-2015.

Mais si l'économie russe a renoué avec la croissance en 2017 - le Produit intérieur brut ayant augmenté de 1,5% - après deux ans de récession, la reprise s'est néanmoins révélée décevante pour le gouvernement, qui tablait sur au moins 2%.

afp/al