PARIS, 11 janvier (Reuters) - Tous les Israéliens sont aux côtés du peuple français, a déclaré dimanche le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, dans une synagogue parisienne, après avoir participé à la marche qui a réunit 1,2 à 1,6 million de personnes dans la capitale.

Au moins 3,7 millions de personnes ont manifesté en France dimanche, selon le ministère de l'Intérieur, pour rendre hommage aux 17 personnes tuées dans une série d'attentats djihadistes.

"En ce jour, tous les citoyens d'Israël sans exception et tous les juifs à travers le monde sont debout aux cotés de la France et du peuple français", a dit Benjamin Netanyahu.

"La liberté d'expression, la liberté de pensée, la liberté d'avoir la foi, de croire et le droit de ne pas croire, ce sont les valeurs sur lesquelles la France s'est construite", a-t-il ajouté. "Notre ennemi commun, c'est l'islam radical, l'islam extrémiste. Pas l'islam normal, l'islam non extrémiste."

Le président français François Hollande, le Premier ministre, Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve et de nombreuses personnalités étaient venus à la grande synagogue de Paris pour témoigner de leur émotion.

Quatre juifs sont morts vendredi dans l'attaque d'un supermarché casher parisien.

L'archevêque de Paris, André Vingt-Trois, était lui aussi présent, ainsi que l'ancien président Nicolas Sarkozy et des responsables du culte musulman.

"Nous n'avons jamais appris à haïr l'autre. Nous avons été haïs mais nous n'avons jamais haï", a déclaré à l'assistance le président du consistoire central des communautés juives de France, Joël Mergui.

"Quand on touche les juifs, on touche en même temps et on veut déstabiliser les démocraties", a-t-il ajouté. "Ce soir, nous savons que le peuple français est avec nous."

Le grand rabbin Haïm Korcia a salué une France qui "redevient le phare du monde".

"Qu'est ce que la France sans la fraternité ?", a-t-il demandé. Dix-sept bougies ont été allumées en mémoire des 17 victimes de cette semaine meurtrière en France. (Elizabeth Pineau, édité par Jean-Baptiste Vey)