BRASILIA - Le député d'extrême droite Jair Bolsonaro, nostalgique de la dictature militaire de 1964-1985, abordait en favori ce dimanche le premier tour de l'élection présidentielle au Brésil, dont les premiers résultats sont attendus à partir de 22h00 GMT.

D'après les derniers sondages publiés hier soir, Jair Bolsonaro, désormais crédité de 36% des intentions de vote, a accru son avance sur son principal adversaire, le candidat du Parti des travailleurs (PT, gauche). Fernando Haddad, qui a repris le flambeau de l'ex-président Lula, interdit de candidature, est mesuré à 22% dans les intentions de vote.

Ancien officier âgé de 63 ans, Bolsonaro a convaincu de nombreux Brésiliens de voter pour lui en raison de positions très dures contre l'insécurité et une carrière exempte d'accusations de corruption. Mais il fait aussi office de repoussoir pour une grande partie de l'électorat en raison de propos jugés homophobes ou misogynes.

Si aucun candidat ne remporte la majorité absolue des voix au premier tour, un second tour aura lieu le 28 octobre entre les deux candidats arrivés en tête.

Le Brésil a rarement été aussi divisé à l'approche d'une élection, durant laquelle les 147 millions d'électeurs vont aussi désigner les députés de la chambre basse du Congrès et voter pour renouveler les deux tiers des 81 sièges du Sénat.

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WASHINGTON - Le juge Brett Kavanaugh a été intronisé hier à la Cour suprême des Etats-Unis au terme d'une procédure à rebondissements, qui a vu un Sénat divisé offrir à Donald Trump une victoire politique majeure à un mois des élections de mi-mandat, en dépit des accusations d'inconduite sexuelle portées contre Kavanaugh.

Le magistrat, âgé de 53 ans et choisi par Trump pour remplacer dans la plus haute juridiction américaine le juge Anthony Kennedy parti à la retraite, a obtenu 50 voix contre 48 lors du vote en séance plénière du Sénat. Il a prêté serment dans la foulée.

La nomination de Kavanaugh, qui devient l'un des neuf juges à vie de la Cour suprême, a tenu en haleine les Etats-Unis depuis que le juge a été accusé le mois dernier d'agression sexuelle par plusieurs femmes.

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ANKARA - Un conseiller du président turc Recep Tayyip Erdogan a indiqué aujourd'hui qu'il pensait que le journaliste saoudien Jamal Khashoggi, porté disparu depuis six jours, a été tué au consulat d'Arabie saoudite à Istanbul lorsqu'il s'y est rendu mardi dernier.

Yasin Aktay a précisé que les autorités turques estimaient qu'un groupe de 15 ressortissants saoudiens étaient "très certainement impliqués" dans cette affaire.

Une source au consulat général d'Arabie saoudite a, elle, réfuté que le journaliste ait été tué au consulat d'Istanbul.

Jamal Khashoggi s'est exilé aux Etats-Unis il y a un an, craignant que ses opinions ne lui valent des représailles.

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SEOUL - Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un et le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo se sont mis d'accord sur l'organisation "dès que possible" d'un second sommet entre la Corée du Nord et les Etats-Unis, a indiqué aujourd'hui un porte-parole de la présidence sud-coréenne.

Le président sud-coréen Moon Jae-in a rencontré le chef de la diplomatie américaine, qui était de retour de Pyongyang où il a rencontré Kim Jong-un pendant deux heures avant un déjeuner.

Pompeo a informé Moon qu'il avait discuté avec Kim des étapes de la dénucléarisation entreprise par la Corée du Nord et de la question du contrôle de ces mesures.

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YAOUNDE - Le président sortant Paul Biya, au pouvoir depuis 36 ans, est le grand favori de l'élection présidentielle organisée ce dimanche au Cameroun et devrait obtenir un nouveau mandat de sept ans.

Plusieurs partis d'opposition se sont alliés afin de tenter de profiter du mécontentement d'une partie des 24 millions d'habitants, dont nombre d'entre eux vivent dans une précarité extrême et accusent Biya de diriger le pays comme s'il s'agissait d'un fief personnel.

Mais les chances de l'opposition, incarnée en premier lieu par le candidat du Front social-démocrate Joshua Osih, sont minces au regard de l'histoire du pays.

En 2011, Paul Biya a été élu avec 78% des suffrages, une élection que Washington a qualifiée de "faussée".

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PARIS - L'exécutif a minimisé ce dimanche l'ampleur de la crise politique que vit actuellement le gouvernement avec la démission surprise du ministre de l'Intérieur Gérard Collomb et a appelé à "continuer les transformations".

"C'est banal, des ministres qui arrivent et des ministres qui partent, (...) tout ça pour moi fait partie de la vie politique", a dit le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire lors du Grand Rendez-vous CNEWS-Europe 1-Les Echos.

"Ce n'est pas la première fois qu'un ministre démissionne d'un gouvernement, on a déjà connu ça", a dit pour sa part le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, à l'émission Questions politiques de France Inter, Le Monde et France Télévisions. "Je sais qu'on aime le sensationnalisme, mais il faut raison garder."

Depuis la démission du ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, mardi dernier, président et Premier ministre réfléchissent à la composition d'une nouvelle équipe gouvernementale, qui pourrait être annoncée en début de semaine.

L'enjeu est de taille pour les deux têtes de l'exécutif, en chute libre dans les sondages et déjà ébranlées par les démissions surprises, à la fin de l'été, du ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, et de sa collègue des Sports, Laura Flessel.

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PARIS - Le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, n'a pas exclu aujourd'hui de donner le pavillon français au navire humanitaire Aquarius si ce dernier parvient à remplir les conditions fixées par la France en matière de rattachement.

"Il y a des règles pour avoir le pavillon français. Il faut que le navire soit dans un certain état, que l'équipage soit composé au moins à 25% de ressortissants européens. Il faut que le capitaine soit français ou de nationalité européenne", a-t-il dit lors du Grand Rendez-vous CNEWS-Europe 1-Les Echos.

Des milliers de personnes ont participé hier, en France et en Europe, à une "mobilisation citoyenne" pour que l'Aquarius puisse poursuivre sa mission de sauvetage au large des côtes libyennes.

Les autorités maritimes du Panama ont révoqué le 23 septembre l'enregistrement du navire humanitaire affrété par SOS Méditerranée et Médecins sans Frontières, une décision qui devait prendre effet dès que le bateau accostait dans un port. Ce dernier est arrivé à Marseille jeudi dernier pour une escale.

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PARIS - La plus grande banque suisse, UBS, sa filiale française et six de ses dirigeants ou ex-cadres accusés d'avoir aidé des milliers de contribuables français à échapper au fisc comparaissent à partir de demain devant le tribunal correctionnel de Paris.

Il est reproché à UBS d'avoir démarché illicitement des résidents fiscaux français de 2004 à 2011, alors qu'elle n'était pas habilitée à intervenir sur le territoire français. La banque est aussi accusée de "blanchiment aggravé de fraude fiscale" pour avoir apporté "de manière habituelle" son concours à des opérations de dissimulation de fraudes à l'impôt sur le revenu, les sociétés ou la fortune, pendant la même période.

Le parquet national financier (PNF) évalue les avoirs concernés à 10,6 milliards d'euros au 1er juin 2006 et 8,5 milliards au 30 novembre 2008, sommes que conteste la banque.

Du côté de la défense des huit prévenus, on dénonce un "procès en sorcellerie" et une procédure "déloyale" en violation des conventions internationales.