Néanmoins, la monnaie va sous-performer ses pairs asiatiques car la Reserve Bank of India (RBI) pourrait continuer à accumuler des flux et à constituer des réserves de devises "à chaque occasion", a déclaré l'économiste Santanu Sengupta.

Les flux de portefeuille d'actions vers l'Inde seront "robustes" car la Réserve fédérale entamera son cycle d'assouplissement des taux d'intérêt en 2024, tandis que les flux de dette seront importants à la suite de l'inclusion de l'Inde dans les indices obligataires mondiaux de JPMorgan, a ajouté Goldman Sachs.

En outre, la troisième économie d'Asie continuera à bénéficier de la diversification de la chaîne d'approvisionnement régionale, ce qui stimulera les investissements directs étrangers.

La maison de courtage a un point de vue assez optimiste sur la roupie par rapport à d'autres analystes.

Selon un sondage Reuters réalisé le mois dernier, la roupie devrait atteindre 82,80 d'ici à la fin du mois de novembre.

La monnaie indienne s'échangeait à 83,3375 mardi, après avoir perdu 0,5 % de sa valeur en 2023, ce qui représente la plus faible variation annuelle en pourcentage depuis au moins 20 ans.

Goldman Sachs s'attend à ce que la roupie oscille autour de 82-83 pour un dollar au cours des trois à six prochains mois.

Les soldes extérieurs de l'Inde restent favorables, grâce à la combinaison d'un faible déficit de la balance courante, de flux de capitaux publics importants, de réserves de change adéquates et d'une faible dette extérieure, a ajouté l'agence.

Les réserves de change du pays ont atteint leur plus haut niveau en 21 mois, soit 620,44 milliards de dollars au 22 décembre.

La RBI intervient sur le marché des devises pour éviter une volatilité excessive du taux de change de la roupie.

Goldman Sachs a abaissé mardi ses estimations pour le déficit des comptes courants de l'Inde en 2023 et 2024 à 1 % du produit intérieur brut et 1,3 % du PIB, contre 1,3 % et 1,9 % précédemment.