Paris(awp/afp) - Les Bourses réagissent peu jeudi à la publication de l'indice des prix de janvier aux Etats-Unis, les données conformes aux attentes leur permettant de conserver leur biais haussier.

En Europe, la Bourse de Paris cédait 0,07% vers 14H45 GMT, après avoir établi un nouveau record en début de séance, performance qu'a aussi accomplie Francfort (+0,69%). La Bourse de Londres avançait quant à elle de 0,53% et Milan de 0,28%, des tendances identiques à celles observées avant la publication de l'indicateur américain. A Zurich, le SMI gagnait 0,40%.

A Wall Street, le Dow Jones prenait 0,15%, le S&P 500 0,46% et le Nasdaq 0,82%.

Les chiffres de l'inflation se sont succédé sur les marchés financiers, mais n'ont guère changé l'idée des investisseurs sur la trajectoire des prix.

En France, en Allemagne pour le mois de février comme aux Etats-Unis pour janvier, la hausse des prix sur un an a ralenti. Mais, en comparant avec le mois précédent, les prix ont rebondi.

Les chiffres sont toutefois conformes aux prévisions et n'ont donc pas surpris les investisseurs.

La hausse de l'indice PCE, réputé pour être la mesure d'inflation préférée de la Banque centrale américaine, est tombée à 2,4% sur un an en janvier, proche de l'objectif de l'institution monétaire pour le rythme d'évolution des prix.

Depuis mars 2022 et pour juguler l'inflation, la plus forte depuis des décennies, la Fed a progressivement porté ses taux directeurs dans la fourchette de 5,25 à 5,50%, au plus haut depuis vingt ans. Elle maintient ce niveau depuis juillet, dans le but de ramener la hausse des prix américaine à 2%.

Depuis plusieurs mois, les observateurs des marchés sont convaincus que la prochaine étape sera une baisse des taux si l'inflation reste sur une tendance à la baisse.

"Dans l'ensemble, les données" de l'indice PCE "indiquent que l'économie continue de croître et que l'inflation recule progressivement", a souligné Rubeela Farooqi, cheffe économiste pour High Frequency Economics.

Selon elle, "les responsables de la Fed resteront patients et attendront davantage de données confirmant que l'inflation évolue durablement vers son objectif."

Sur le marché obligataire, le taux allemand à 10 ans, qui fait référence en Europe, s'établissait à 2,44% vers 14H40 GMT, contre 2,46% en clôture mercredi. Le taux américain à même échéance était à 4,25% contre 4,26% mercredi, alors qu'il était en nette hausse avant la publication de l'indice américain.

Accueil mitigé pour les compagnies aérienne ___

Air France-KLM a annoncé jeudi un bénéfice net et un chiffre d'affaires annuels sans précédent dans son histoire, mais était sanctionné à Paris (-7,03%) en raison d'une perte au dernier trimestre 2023.

Le marché était aussi peu emballé par les performances d'IAG, maison mère des compagnies British Airways et Iberia, qui perdait 0,90% à Londres après plusieurs mois où l'action a été sous pression.

Le bitcoin poursuit son ascension ___

Le bitcoin a passé largement la barre des 60.000 dollars mercredi et poursuivait son ascension jeudi: vers 11H30 GMT, il gagnait 4,55% à 63.305 dollars, en hausse de 49% depuis le 1er janvier.

"Cette flambée des prix est logique: l'offre est limitée, la demande explose, les vendeurs ne sont pas disposés à vendre et l'arrivée des ETF Bitcoin a rendu cette classe d'actifs plus intéressante aux yeux des grands investisseurs", commente Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.

Les prix du pétrole restaient stables jeudi, lestés par l'accumulation des stocks de brut aux Etats-Unis la semaine passée, rappelant que les inquiétudes concernant la demande sont toujours d'actualité.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en avril, était stable (+0,02%) à 83,70 dollars et son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, gagnait 0,39% à 78,85 dollars.

Sur le marché des changes, le billet vert était stable (-0,02%) par rapport à l'euro à 1,0840 dollar pour un euro.

afp/rp