A la veille de la publication de ses résultats annuels, Worldline (-6,24% à 42,08 euros) affiche la plus forte baisse de l’indice SBF 120, après il est vrai avoir progressé de près de 5% vendredi. L’affaiblissement de l’action du spécialiste des paiements et des services transactionnels s’explique par la dégradation de l’opinion de Credit Suisse de Neutre à Sous-performance, qui a aussi réduit son objectif de cours de 39 euros à 35 euros.

Le bureau d'études juge que Worldline est trop cher quels que soient les multiples de valorisation utilisés. Cet état de fait devrait être souligné par les résultats du quatrième trimestre, qui ne devraient pas révéler de surprises positives, prévient-il. Ces derniers seront présentés demain matin.

De cette valorisation trop élevée, l'analyste en tire la conclusion que les investisseurs ne prennent pas en compte les 900 millions d'euros, ce qui représente 7 euros par action Worldline, nécessaires pour racheter les actionnaires minoritaires d'Equens.

Le broker se demande par ailleurs où se trouve le levier opérationnel, la majorité de la croissance des bénéfices devant provenir des opérations de fusions & acquisitions et des économies réalisées avec Equens. Dans ce contexte, il a abaissé ses estimations de bénéfice par action de 2,8% pour 2018 et 2019.

Il considère qu'il s'agit d'une déception car la société avait annoncé lors de son introduction en Bourse en juin qu'elle anticipait une amélioration de sa marge de 60 points de base par an. Ce qui, selon lui, soulève la question de la pression sur les prix à laquelle Worldline est confrontée.