New York (awp/afp) - Wall Street a fini proche de l'équilibre lundi faute d'actualité économique marquante, d'autant que les investisseurs ne s'affolaient pas du regain de tensions internationales: le Dow Jones a pris 0,01% et le Nasdaq 0,05%.

Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a gagné 1,92 point à 20.658,02 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 3,11 points à 5.880,93 points. L'indice élargi S&P 500 a avancé de 1,62 point, soit 0,07%, à 2.357,16 points.

"C'était très limité aujourd'hui en matière d'actualité économique, tandis que la Bourse a simplement ignoré les tensions géopolitiques", a résumé Peter Cardillo, économiste en chef chez First Standard Financial.

Les derniers jours ont été marqués par le bombardement inattendu des forces syriennes par les Etats-Unis et, lors du week-end, les relations se sont tendues entre Washington et les alliés de Damas, notamment Russie et Iran, qui ont menacé de représailles.

A cela s'ajoute le ton offensif pris par la diplomatie américaine face à Pyongyang, le secrétaire d'Etat Rex Tillerson ayant prévenu vendredi que les Etats-Unis étaient prêts à "agir seuls" si nécessaire contre la Corée du Nord.

Ces actualités "auraient pu affecter les marchés mais ne l'ont pas vraiment fait", a reconnu Bill Lynch, de Hinsdale Associates. "Il ne se passe manifestement pas grand-chose aujourd'hui... Et cela risque d'être le cas pendant toute la semaine."

Wall Street restera fermée pour le Vendredi saint et, d'ici là, n'aura guère à se mettre sous la dent que les premiers résultats du secteur bancaire avec, jeudi, Wells Fargo, Citigroup et JPMorgan.

Seul élément un tant soit peu notable lundi, la Bourse a été "soutenue par la hausse des cours pétroliers", a jugé M. Cardillo.

Les cours de l'or noir ont fini au plus haut depuis un mois à New York, profitant de bonnes perspectives de la demande tandis que les inquiétudes sur une offre trop abondante passaient au second plan.

- Fusions et acquisitions -

Parmi les valeurs, la chaîne de supermarchés Whole Foods Market, spécialisée dans le bio, a bondi de 9,98% à 34,17 dollars après l'annonce d'une prise de participation de quelque 9% par le fonds activiste Jana Partners.

Wells Fargo, qui a rejeté lundi la responsabilité d'un vaste scandale des comptes fictifs sur son ex-PDG et une autre dirigeante, a perdu 0,55% à 54,54 dollars.

L'exploitant de stations de ski Intrawest Resorts Holdings a chuté de 6,72% à 23,60 dollars après l'annonce de son rachat pour presque 1,5 milliard de dollars par les groupes non cotés Aspen Skiing et KSL Capital Partners.

Chez les constructeurs de camions, Swift Transportation et Knight Transportation ont bondi respectivement de 23,73% à 24,77 dollars et de 13,38% à 34,75 dollars après l'annonce de leur fusion.

L'opérateur téléphonique AT&T a cédé 0,52% à 40,38 dollars après l'achat de Straight Path Communications, spécialiste des bandes d'hyperfréquence, qui s'est envolé de 151,21% à 91,64 dollars.

Le géant agroalimentaire Mondelez a gagné 0,50% à 44,40 dollars après un article du Wall Street Journal selon lequel le groupe s'apprête à remplacer sa directrice générale Irene Rosenfeld.

Les investisseurs surveillaient les constructeurs automobiles General Motors (+0,77% à 33,97 dollars) et Tesla (+3,26% à 312,39 dollars), le second venant de détrôner le premier en tête des capitalisations du secteur à Wall Street.

Le promoteur immobilier Lennar a pris 1,58% à 51,48 dollars, bien qu'il ait révisé en baisse ses résultats trimestriels à la suite d'une charge imprévue et liée à un litige remontant à la crise de 2008.

Le marché obligataire avançait. Vers 20H30 GMT, le rendement des bons du Trésor à 10 ans baissait à 2,364%, contre 2,382% vendredi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,991%, contre 3,009% précédemment.

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