Vranken Pommery progresse de 1,89% à 24,29 euros tandis que son rival champenois Lanson BCC cède 1,48% à 40 euros. Les investisseurs saluent logiquement la hausse des résultats annuels du premier et sanctionnent tout aussi logiquement le repli des comptes du second. De surcroît, alors que Vranken affiche un discours confiant pour 2014, Lanson s'est refusé, comme à son habitude, à dévoiler des objectifs. A la différence des investisseurs, les analystes ont bien accueilli ces deux publications, soulignant que 2014 s'annonçait sous de meilleurs auspices que 2013, année noire pour le Champagne.

Vranken Pommery a donc fait état d'un résultat net consolidé de 8 millions d'euros au titre de son exercice 2013, contre 6 millions au 31 décembre 2012. Le résultat opérationnel courant a, lui, progressé de 0,3 million à 33,3 millions. La rentabilité opérationnelle courante a atteint 10,6% du chiffre d'affaires, contre 10,1% en 2012. Quant au chiffre d'affaires, il est ressorti à 315,1 millions d'euros, contre 326,1 millions d'euros en 2012.

Lanson BCC a en revanche accusé un résultat net en repli de 3,4% à 17 millions d'euros pour un résultat opérationnel de 39,33 millions, en baisse de 4,4%. Le taux de marge opérationnelle s'est élevée à 13,7%, contre 15% en 2012. Cette évolution résulte d'une part d'un contexte concurrentiel tendu, pesant sur les marges, et d'autre part des investissements commerciaux réalisés sur plusieurs marchés, en particulier aux Etats- Unis, deuxième marché export du champagne et sur lequel le groupe est encore très peu présent.

Comme toujours, compte tenu du fait que le dernier trimestre de l'exercice représente près de 50 % de l'activité annuelle, le groupe, fidèle à sa politique de prudence, n'a pas publié d'objectif chiffré pour 2014.

Plus courageux, Vranken Pommery a indiqué viser une amélioration de la rentabilité opérationnelle courante par la poursuite du recentrage sur les champagnes de grandes marques et les vins de Domaines & Châteaux.

(P-J.L)