Vivendi a annoncé dans un communiqué qu'il contestait le verdict rendu le 29 janvier 2010 par un jury dans le cadre du procès en nom collectif devant le Tribunal fédéral du District Sud de New York, qui a considéré que plusieurs déclarations publiques de la société entre le 30 octobre 2000 et le 14 août 2002 constituaient une violation du droit boursier américain. L'ancien PDG Jean-Marie Messier et l'ex-directeur financier Guillaume Hannezo ont eux été relaxés dans ce procès où ils étaient accusés de même que Vivendi d'avoir dissimulé la véritable situation financière du groupe.

« Vivendi conteste fermement les éléments du verdict retenus contre la société qui ne sont fondés ni en fait ni en droit, notamment pour ce qui relève des allégations de dissimulation de risques de liquidité », a souligné le spécialiste du divertissement.

Ce dernier explique que le montant des dommages dont Vivendi pourrait être conduit à s'acquitter en application de ce verdict demeurera incertain pour une période longue et encore indéterminée. « Le verdict repose sur un calcul des dommages par jour et par action. Il est aujourd'hui impossible de déterminer le nombre total d'actions échangées par les actionnaires concernés, les dates auxquelles ils ont cédé leurs titres et le nombre d'actionnaires concernés qui soumettront une demande valide d'indemnisation après avoir reçu notification de la décision », précise Vivendi.

Vivendi annonce qu'il mettra « en oeuvre tous les moyens à sa disposition pour obtenir une annulation du verdict ». Il estime d'ailleurs disposer de nombreux motifs pour faire appel, notamment. Le groupe cite notamment les décisions de la Cour ayant conduit à l'admission des actionnaires français dans la procédure; les décisions de la Cour sur sa compétence ; la méthode erronée de calcul des dommages par les plaignants et de nombreuses décisions contestables prises pendant le déroulement du procès.