Vivendi (+1,42% à 22,47 euros) est la plus forte hausse du CAC 40 alors que le Directoire du groupe de médias est monté au front à la mi-journée pour dénoncer "des tentatives de démantèlement du groupe". Il a ainsi réagi aux informations du Financial Times selon lesquelles le fonds américain P. Schoenfeld Asset Management (PSAM), détenteur de moins de 1% du capital, souhaiterait déposer lors de l'Assemblée générale du 17 avril des résolutions pour infléchir la stratégie du groupe, afin d'améliorer sa valorisation boursière et augmenter le retour aux actionnaires.

C'est donc suite à ces informations que le groupe de médias a révélé que PSAM n'en est pas à son coup d'essai. Le 22 décembre dernier, il a déjà demandé au Directoire de Vivendi de vendre Universal Music Group. "UMG n'est pas à vendre", a réaffirmé aujourd'hui Vivendi, qui considère le numéro un mondial de la musique comme un des piliers stratégiques du groupe avec Canal+. En 2014, Universal Music Group a représenté 45% du chiffre d'affaires total de Vivendi.

Prenant acte des nouvelles demandes que formulerait P. Schoenfeld Asset Management, Vivendi a indiqué qu'elles seront "comme les précédentes, examinées par le Directoire." Toutefois, il estime que le retour aux actionnaires annoncé fin février est « bien calibré ».

Les 5,7 milliards d'euros promis aux actionnaires via des dividendes et des rachats d'actions avaient pour autant déçu les investisseurs à l'époque étant donné les moyens financiers de Vivendi. Ce dernier avait terminé 2014 avec une trésorerie nette positive de 4,6 milliards d'euros grâce en particulier aux cessions de 80% de SFR et de Maroc Telecom. Ce montant ne prend cependant pas en compte ni la cession des 20% restants de SFR, qui lui rapportera 3,9 milliards d'euros, ni celle de GVT pour un peu plus de 4 milliards d'euros.