Vivendi est actuellement à couteaux tirés avec la direction de TIM au sujet de son projet de réorganisation des activités nationales de la plus grande compagnie de téléphone italienne par la vente de son réseau de lignes terrestres très prisé.

Certains administrateurs de TIM ont envoyé une lettre vendredi pour demander à la société de convoquer une réunion dès la semaine prochaine afin de choisir Luciano Carta pour occuper un siège vacant au conseil d'administration, ont indiqué les sources.

La nomination de Carta, ancien président du groupe de défense italien Leonardo, est parrainée par Vivendi.

TIM et Vivendi ont refusé de faire des commentaires.

L'une des sources a déclaré que le comité de nomination de Telecom Italia commencerait à examiner la candidature de M. Carta lundi, ajoutant qu'aucune réunion du conseil d'administration n'avait encore été convoquée.

Le siège du conseil d'administration est vacant depuis janvier, date à laquelle le directeur général de Vivendi, Arnaud de Puyfontaine, a quitté le conseil d'administration en demandant une nouvelle structure de gouvernance.

Le groupe français, qui détient une participation de 24 % dans TIM, a remis en question le plan du directeur général Pietro Labriola pour redresser la société endettée, centré sur la vente du réseau.

TIM a fixé la date limite du 9 juin pour recevoir des offres améliorées de la part de ses rivaux KKR et d'un consortium composé du prêteur public italien CDP et de Macquarie pour le réseau.

Dans leurs dernières offres, KKR et le consortium rival ont proposé respectivement 21 milliards d'euros (23,12 milliards de dollars) et 19 milliards d'euros pour l'actif, selon des sources antérieures, soit quelque 10 milliards d'euros de moins que le prix demandé par Vivendi pour soutenir l'accord.

Les administrateurs de TIM devraient discuter des offres lors d'une réunion ordinaire du conseil d'administration prévue le 22 juin.

(1 dollar = 0,9084 euro)