Etihad a acquis 3,96% de la compagnie aérienne australienne en rachetant des actions sur les marchés au cours des dernières semaines, a précisé la compagnie émiratie dans un communiqué, sans préciser le prix qu'elle a consenti à payer.

"Etihad Airways est convaincue que cette prise de capital dans les opérations locales de Virgin Australia renforce de manière significative le partenariat stratégique à dix ans conclu par les deux compagnies en août 2010", lit-on dans le communiqué.

"A un moment donné, nous souhaiterions détenir au moins 10% (des parts), si nous obtenons les autorisations nécessaires", a précisé à Reuters James Hogan, le PDG d'Etihad.

Virgin Australia est actuellement détenue à 46% par des capitaux étrangers, dont 26% par Richard Branson et 20% par Air New Zealand.

Son action a pris 1,2% mardi à la Bourse de Sydney après l'annonce de l'entrée dans son capital d'Etihad et des difficultés rencontrées par sa rivale Qantas, qui a subi sur l'exercice 2011-2012 sa première perte nette annuelle depuis sa privatisation en 1995.

Interrogé par Reuters, James Hogan a exclu de prendre une participation dans Qantas.

Fondée il y a huit ans, Etihad Airways a multiplié ces derniers mois les prises de participation -particulièrement en Europe- dans le but de pouvoir rivaliser avec ses rivales du Golfe à capitaux publics, comme Emirates et Qatar Airways.

En décembre, la compagnie d'Abou Dhabi avait en porté sa participation dans Air Berlin de 3% à près de 30% pour un prix de 73 millions d'euros.

Le mois dernier, elle est entrée à hauteur de près de 3% dans le capital de la compagnie irlandaise Aer Lingus, une opération visant à lui ouvrir l'accès à de nouvelles lignes en Europe.

Air France-KLM a également confirmé début mars discuter coopération commerciale avec Etihad, une alliance qui peut surprendre étant donné que les compagnies européennes considèrent leurs concurrentes du Golfe comme usant d'avantages compétitifs indus pour les attaquer sur leur marché.

Praveen Menon; Tangi Salaün pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten