Vinci : La valeur du jour à Paris - VINCI rebondit, les analystes recommandent de profiter de la baisse d'hier pour investir
Le 23 novembre 2016 à 11:46
Partager
Après avoir signé hier la plus forte baisse du CAC 40 (-3,76%), Vinci affiche aujourd'hui une des plus fortes hausses de l'indice : +0,95% à 59,36 euros. La valeur est soutenue par plusieurs analyses publiées ce matin qui estiment que la chute du titre après l'affaire du faux communiqué doit être mise à profit pour revenir à l'achat. Bryan Garnier estime ainsi que le titre reste attractif avec un cours inférieur à 60 euros. De son côté, CM-CIC Securities a relevé sa recommandation d'Accumuler à Acheter sur Vinci et réitéré sa confiance au management du groupe.
Pour le broker, le modèle mis en place par Vinci est "inoxydable" et permet au titre d'assumer pleinement un statut de valeur défensive. Depuis plusieurs années, le groupe s'est en effet lancé dans une diversification vers l'activité de concessionnaire (autoroutes puis aéroports) qui lui permet de limiter son exposition aux cycles économiques. Vinci compense ainsi les effets liés à la conjoncture qui pénalisent l'autre pilier de son modèle : le BTP.
Si la construction reste de très loin le premier contributeur au chiffre d'affaires annuel de Vinci (84% en 2015), sa rentabilité est bien inférieure à celle des concessions. En 2015, la marge d'Ebitda de la construction s'est élevée à 4,8% contre 67,8% pour les concessions.
Avec ce modèle, Vinci maitrise toute la chaine de valeur du BTP, depuis l'ingénierie jusqu'à l'exploitation des autoroutes et des aéroports, remarque CM-CIC.
Enfin, JPMorgan voit aussi dans le niveau actuel de l'action Vinci une opportunité d'achat en dépit de la sensibilité du groupe aux fluctuations des taux. Une hausse des taux de 50 points de base pourrait se traduire par un repli de 3% de l'objectif de cours, selon le broker. Ce dernier a maintenu sa recommandation Surpondérer sur Vinci et ramené son objectif de cours de 76 à 74 euros.
Avec ces médecins de choc, le titre Vinci continue donc à panser ses plaies après sa dégringolade. Hier, l'action a perdu jusqu'à 18% après la diffusion d'un faux communiqué faisant état d'une révision drastique de ses résultats annuels et semestriels et de la démission de son directeur financier. Après avoir été suspendu de cotation pendant quelques minutes et, suite au démenti formel de Vinci, le titre a effacé une bonne partie de ses pertes mais a tout de même terminé la séance dans le rouge.
VINCI est le n° 1 mondial des prestations de construction, de concessions et de services associés. Le CA (avant éliminations intragroupe) par activité se répartit comme suit :
- conception et construction d'ouvrages (44,7% ; VINCI Construction) : notamment dans les domaines du bâtiment, du génie civil et de l'hydraulique. Par ailleurs, le groupe développe une activité de construction, de rénovation et d'entretien d'infrastructures de transport (routes, autoroutes et voies ferrées ; Eurovia), de production de granulats (n° 1 français) et d'aménagement urbain ;
- conception, réalisation et maintenance d'infrastructures d'énergies et de télécoms (36,7% ; VINCI Energies et Cobra IS) ;
- gestion déléguée d'infrastructures (16,8% ; VINCI Concessions) : principalement gestion de routes et d'autoroutes (notamment à travers Autoroutes du Sud de la France et Cofiroute), de parcs de stationnement et d'aéroports ;
- autres (1,8%) : notamment promotion immobilière (immobilier résidentiel, immobilier d'entreprise, résidences gérées et services immobiliers).
La répartition géographique du CA est la suivante : France (43%), Royaume Uni (8,6%), Allemagne (7%), Espagne (5%), Europe (13,6%), Amérique du Nord (7,8%), Amérique centrale et du Sud (6,3%), Océanie (3,7%), Afrique (2,7%) et Asie et Moyen-Orient (2,3%).