Eiffage (+5,7% à 42,285 euros) et Vinci (-5,31% à 45,705 euros) dominent le palmarès des hausses de l'indice SBF 120, bénéficiant de l'espoir d'un accord avec le gouvernement à propos des concessions autoroutières, qui éloignerait le scénario de leur rachat. Les négociations entre les deux parties auraient bien avancé, affirme Les Echos. Le quotidien révèle qu'un accord en 15 points devrait être conclu d'ici au 15 janvier afin de pouvoir appliquer une hausse des péages différente de celle qui est prévue au 1er février par les contrats actuels de concession.

La hausse applicable au 1er février est en moyenne de 1,07%, correspondant à 0,57% en vertu des contrats de concession et à 0,5% de compensation de l'augmentation de la redevance domaniale supportée par les concessionnaires. Eiffage et Vinci auraient proposé de reporter une partie de la hausse de 2015 sur 2016-2018. « Le gouvernement doit décider de la dose de report qu'il souhaite », explique le quotidien.

L'un des points majeurs de cet accord, selon Les Echos, le principe du partage des profits entre l'Etat et les sociétés d'autoroutes "est acquis" en cas de dépassement d'une "borne haute". Les concessionnaires souhaitent être jugés sur un indicateur, comme le trafic, et refusent de l'être sur leur Ebitda ou leur rentabilité interne. L'Etat pourrait aussi accepter une "borne basse". Le partage se fera en durée de concession : un rallongement en deçà de la borne basse et un raccourcissement si la borne haute est dépassée. Reste encore à déterminer le niveau de ces bornes.

L'accord en négociations comprend aussi la mise en oeuvre du plan de relance autoroutier (3 milliards d'euros contre 3 ans de rallongement des concessions actuelles), qui a obtenu le feu vert de Bruxelles, mais n'a pas encore été signé par l'Etat.