Vinci (+ 1,46% à 49,03 euros) est bien installé dans le peloton de tête du SBF 120 après la publication de ses comptes 2014. Le constructeur et concessionnaire a annoncé une hausse de près de 27% de son résultat net part du groupe à 2,486 milliards d'euros grâce au produit exceptionnel réalisé à l'occasion de l'ouverture du capital de Vinci Park à hauteur de 75 %. Le résultat opérationnel sur activité (ROPA) - mesurant la performance opérationnelle des filiales consolidées par intégration globale - a baissé de 0,8% à 3,6 milliards d'euros.

Il a cependant représenté 9,4 % du chiffre d'affaires du groupe contre 9,1% en 2013.

Le chiffre d'affaires consolidé, à 38,7 milliards d'euros, est en baisse limitée de 2 % à structure comparable. A structure réelle, après prise en compte des variations de périmètre, dont la principale est la déconsolidation de CFE intervenue fin 2013, il a diminué de 4,1 %.

Le pôle Concession a vu ses revenus augmenter de 4,5% à structure comparable (+3,7% à structure réelle) à 5,8 milliards d'euros en 2014. Cette activité regroupe notamment la filiale Vinci Autoroutes, en première ligne dans le conflit avec l'Etat. Par la voix de son PDG Xavier Huillard, Vinci s'est dit "confiant" quant à la résolution du conflit entre l'Etat et les sociétés d'autoroutes "d'ici quelques semaines", selon Reuters. Société Générale identifie la fin du litige sur les tarifs des autoroutes comme "le catalyseur et le levier sur la forte appréciation potentielle de la valorisation de Vinci". Le gestionnaire a maintenu son objectif de cours de 58 euros et sa recommandation à l'Achat sur la valeur Vinci.

La branche Contracting, qui inclut notamment la filiale Construction, a affiché un chiffre d'affaires de 32,9 milliards d'euros, en recul de 3,2 % à structure comparable (- 5,0 % à structure réelle). La morosité du marché français explique cette baisse qui devrait continuer en 2015. Vinci anticipe une réduction de 5 à 10 % de son chiffre d'affaires dans l'Hexagone l'année prochain. Le PDG Xavier Huillard prévoit que le point bas dans les prises de commandes en France dans la construction et la route sera atteint dans le courant de l'année.

Pour compenser la chute de l'activité en France, Vinci mise sur l'international et sur une augmentation de la part du chiffre d'affaires du Contracting réalisée hors de France, conformément à sa stratégie. Le contrat remporté avec Astaldi au Chili pour la rénovation et l'agrandissement de l'aéroport international Arturo Merino Benítez de Santiago du Chili est de bon augure. Via Vinci Airports (40%), le groupe fait aussi partie du consortium nommé Nuevo Pudahuel, qui comprend Aéroports de Paris (45% du consortium) et l'italien Astaldi (15%), qui a été retenu pour la concession de cet aéroport international.