Le titre a perdu plus de 9% sur la seule séance de mercredi. Le cimentier a averti que son  EBITDA devrait être inférieur à celui de 2021, tout en restant au moins égal à celui généré en 2020. Jusqu’ici, le management espérait encore améliorer son EBITDA. En réaction, Vicat a décidé de relever ses prix de plus de 20 EUR la tonne en France (dès novembre) et de 30 CHF la tonne en Suisse (à partir de 2023).

La production de ciment est extrêmement énergivore et le groupe a subi de plein fouet l’explosion des coûts au troisième trimestre. Vicat redoute une dégradation de la situation en fin d’année. Stifel rappelle que les prix de l’électricité ont augmenté en août de 18% en France et 11% en Suisse.

La rentabilité a en outre été affectée par deux événements. Une opération de “dégoulottage” sur son site indien, pénalisante sur le moment mais qui permettra la suppression d'un goulot d'étranglement dans la chaîne des opérations afin d'augmenter la capacité de production. Et une mise en service tardive de son nouveau site en Alabama. 

Même si Vicat est confronté à des problèmes qui lui sont propres, le net accroissement des prix de l’énergie est un problème auquel sera confronté tout le secteur.