(Actualisé avec précisions, contexte)

PARIS, 31 janvier (Reuters) - Vallourec va annoncer ce lundi une augmentation de capital qui pourrait approcher le milliard d'euros et sera pré-financée pour moitié par l'Etat français et le japonais Nippon Steel & Sumitomo, lit-on dimanche sur le site internet des Echos.

Cette augmentation de capital, qui sera pilotée par les banques Rothschild et Goldman Sachs, sera assortie de nouvelles mesures de réduction des effectifs en Europe et au Brésil, ajoute le quotidien économique.

Une porte-parole de Vallourec a refusé de commenter ces informations.

Vendredi, le titre du fabricant de tubes sans soudure, utilisés dans les forages pétroliers, avait été suspendue en fin d'après-midi sur une chute de 14,3%, en raison déjà d'informations sur un projet d'augmentation de capital.

"Selon nos informations, l'idée serait que l'Etat, présent au travers de BpiFrance et de la Caisse des Dépôts, ainsi que le japonais Nippon Steel & Sumitomo, contribuent à hauteur de près de 500 millions d'euros à l'opération", souligne le quotidien Les Echos.

Mais dans l'idéal, Vallourec aimerait en lever autant auprès des marchés. Soit un total qui pourrait approcher le milliard d'euros.

Premier actionnaire de Vallourec, l'Etat détient aujourd'hui 7,6% du capital et 11,3% des droits de vote contre respectivement 1,5% et 2,8% pour Nippon Steel. Les salariés possèdent quant à eux 7,6% du capital.

Cette augmentation de capital massive sera couplée à la présentation d'un nouveau plan industriel, visant notamment à spécialiser les productions industrielles de certaines zones géographiques, ajoute-t-il.

En Europe, les effectifs devraient être encore réduits d'un millier de postes mais aucun site ne sera fermé, selon Les Echos.

L'action Vallourec a chuté de 53% sur le seul mois de janvier, après un recul de 62% en 2015, ramenant sa capitalisation à quelque 550 millions d'euros.

Pénalisé par la baisse des investissements des compagnies pétrolières, Vallourec a vu ses résultats chuter de façon continue au cours des derniers trimestres et a estimé début novembre que ses conditions de marché ne devraient pas s'améliorer à court terme.

Le ministre de l'Economie Emmanuel Macron avait dit en décembre que des "efforts" seront demandés aux actionnaires de Vallourec en matière de dividendes pour aider le groupe à faire face à la crise de ses marchés.

En novembre, Vallourec avait annoncé la suppression de 2.500 postes en 2015 (contre 1.400 annoncé en début d'année), soit 11% de ses effectifs. La publication des résultats annuels de Vallourec est prévue le 18 février. (Jean-Michel Bélot, édité par Emmanuel Jarry)