* Prévision de croissance d'environ 5% des ventes cette année

* Progression des commandes inférieure aux prévisions-dir. financier

* Pas de réduction d'effectifs en vue-dir. financier

* Retard dans le démarrage des usines au Brésil et aux Etats-Unis (Actualisé avec la situation des usines au Brésil et aux Etats-Unis)

par Elena Berton et Matthieu Protard

PARIS, 10 mai (Reuters) - Vallourec a abaissé jeudi sa prévision de croissance des ventes pour cette année après un début d'exercice pénalisé par une demande restée faible sur des marchés comme l'énergie électrique et l'automobile et suite à des retards dans ses projets au Brésil et aux Etats-Unis.

Dans un environnement économique déprimé, le producteur de tubes sans soudure en acier s'attend désormais pour l'année en cours à une croissance d'environ 5% de son chiffre d'affaires, alors qu'il prévoyait initialement une hausse de l'ordre de 10%. (voir )

Sur les trois premiers mois de l'année, ses ventes sont ressorties à 1.199 millions d'euros, en progression de 4% par rapport au premier trimestre 2011 mais en contraction de 23% par rapport au dernier trimestre de 2011.

Sa marge brute d'exploitation ressort à 12,7% à fin mars 2012, contre 16,4% au quatrième trimestre et 17,7% au T1 2011.

"Ce que nous pouvons constater aujourd'hui, c'est que le contexte macroéconomique en Europe reste très incertain et que la demande sur les marchés hors pétrole et gaz reste faible", a souligné Olivier Mallet, le directeur financier de Vallourec lors d'une conférence téléphonique.

"(La demande) est donc nettement inférieure à nos prévisions du début de l'année", a-t-il ajouté. "Et s'il y a bien eu une légère progression des commandes depuis janvier, celle-ci est en-dessous de ce qu'on attendait et la visibilité reste limitée."

Le groupe avait prévenu en février dernier, à l'occasion de la présentation de ses résultats annuels, s'attendre à un nouveau recul de sa marge en 2012 en raison des coûts de démarrage de ses nouvelles usines. Mais, autre mauvaise nouvelle pour Vallourec, ces sites ne seront pleinement opérationnels que plus tard que prévu.

"Le démarrage de nos deux nouvelles grandes usines au Brésil et aux Etats-Unis a pris un peu de retard en raison de la complexité des installations", a fait savoir Olivier Mallet. "Cela ne remet absolument pas en cause l'intérêt stratégique de ces projets."

PAS DE RÉDUCTION D'EFFECTIFS

Vallourec dit néanmoins s'attendre à une "légère amélioration" de sa marge brute d'exploitation au cours des trois prochains trimestres, pour atteindre une marge de 15% en année pleine.

"Cette amélioration sera plus progressive qu'initialement prévu", souligne le groupe dans son communiqué.

"On voit aujourd'hui une certaine remontée des prises de commandes mais qui est encore modérée et nettement inférieure à nos attentes", a précisé Olivier Mallet.

Dans ce contexte, Vallourec va procéder à une réorganisation des équipes de direction de ses activités en Europe, tout en assurant qu'il ne procéderait à aucun licenciement.

"Actuellement, on est probablement à un niveau d'activité de 80% de la capacité de nos usines européennes, ce qui ne justifie pas du tout des mesures de réductions d'effectifs", a fait remarquer le directeur financier.

"On a, dans nos usines européennes comme ailleurs dans le monde, des marges de flexibilité qui sont en place comme des comptes épargne-temps, des intérims, et qui nous permettent de nous adapter à ce type de situation", a-t-il ajouté.

A la Bourse de Paris, l'action Vallourec a clôturé, avant la publication des résultats trimestriels, à 42,865 euros sur une hausse de 1,46% dans un marché soutenu par les espoirs d'un déblocage de la situation politique en Grèce. Le titre abandonne toutefois près de 15% depuis le début de l'année. (Edité par Marc Angrand)