par Benjamin Mallet

Le producteur de tubes sans soudure en acier, qui fournit les secteurs du pétrole et du gaz, de l'énergie électrique, de la pétrochimie et de l'automobile, a précisé dans un communiqué que son chiffre d'affaires et son résultat brut d'exploitation (RBE) du premier semestre 2010 seraient tous deux "sensiblement inférieurs à ceux du second semestre 2009".

"Les volumes de vente devraient néanmoins rebondir à partir du deuxième trimestre 2010", a ajouté Vallourec.

Philippe Crouzet, le président du directoire, a précisé lors d'une conférence téléphonique que si les marges du groupe devraient baisser au 1er semestre par rapport au second semestre 2009, la seconde partie de l'année était "plus ouverte".

"Le coût de certaines matières premières est en train de monter. Traditionnellement, cela nous permet de procéder à des hausses de prix (...). Mais les choses ne sont pas encore claires pour la deuxième moitié de 2010", a-t-il expliqué.

Vallourec a souligné que la fin du déstockage dans la plupart des marchés et la nette reprise de l'activité pétrole et gaz aux Etats-Unis étaient "des éléments positifs" mais que l'activité énergie électrique resterait "faible tout au long de l'année", avec "une forte incertitude" sur le calendrier et l'ampleur de la reprise des autres marchés.

Le groupe a en outre indiqué qu'il continuerait à mettre en oeuvre son programme de réduction de coûts et son plan d'investissements stratégiques et qu'il était "en mesure de saisir de nouvelles opportunités de développement dans les solutions tubulaires premium".

Philippe Crouzet a précisé que le groupe n'avait pas de projet d'acquisition "majeure" mais visait des opérations "complémentaires" à l'image de ce qu'il a fait en 2009 en dépensant environ 150 millions d'euros.

CAPEX D'ENVIRON E900 MLNS EN 2010

En 2009, Vallourec a enregistré un résultat net part du groupe de 518 millions d'euros (-46%), un résultat d'exploitation de 786 millions (-48%), un RBE de 981 millions (-42%) et un chiffre d'affaires de 4.464 millions (-31%).

Sa marge RBE/chiffre d'affaires s'est ainsi établie à 22% contre 26,3% en 2008.

Selon le consensus réalisé par la rédaction de Reuters, les analystes attendaient en moyenne un résultat net de 498 millions d'euros, un RBE de 931 millions et un chiffre d'affaires de 4.368 millions, soit une marge RBE/CA de 21,3%.

Vallourec propose un dividende de 3,5 euros par action au titre de 2009, contre 6 euros au titre de 2008.

Philippe Crouzet a indiqué que les capex du groupe devrait atteindre "environ 900 millions d'euros" en 2010, notamment en raison des sommes consacrées à une nouvelle usine au Brésil dont le démarrage de la production industrielle est prévu avant la fin de l'année.

Les investissements industriels bruts de Vallourec se sont élevés à 677 millions d'euros en 2009.

La trésorerie nette du groupe a atteint 407 millions d'euros à fin 2009, contre un endettement net de 346 millions à fin 2008.

Avec la contribution d'Helen Massy-Beresford, édité par Jean-Michel Bélot et Gilles Guillaume