Milan (awp/afp) - UniCredit, dont le nouveau patron, Jean-Pierre Mustier, a lancé une vaste révision stratégique, a vu son bénéfice net chuter de 11,8% au troisième trimestre, à 447 millions d'euros, un résultat moins bon qu'attendu, mais son niveau de capital a, lui, nettement progressé.

Selon le consensus Factset Estimates, les analystes tablaient sur un bénéfice net de 478 millions d'euros.

Sur les neufs premiers mois de l'année, celui-ci est néanmoins en hausse de 14,7%, à 1,77 milliard d'euros.

Sur le trimestre, le chiffre d'affaires a par ailleurs progressé de 2,3%, à 5,5 milliards d'euros, un résultat meilleur qu'attendu par les analystes (5,325 milliards).

quant aux créances douteuses, sources d'inquiétude sur la place financière milanaise, elles ont diminué de 4,9% sur un an, à 76,8 milliards d'euros, avec un taux de couverture de 52,6%.

Le ratio de fonds propres durs, dit CET1 fully loaded, indice très suivi par les analystes car il mesure la capacité d'une banque à faire face à une crise, s'élevait fin septembre à 10,82%, en nette amélioration par rapport à fin juin (10,33%).

Celui-ci a profité des cessions d'actifs menées par UniCredit afin d'améliorer sa position en capital.

Cette annonce a été saluée par les investisseurs: dans un marché à l'équilibre, le titre UniCredit a gagné 2,87%, à 2,294 euros, à la Bourse de Milan.

En juillet, la banque italienne a cédé 10% de sa filiale de courtage en ligne, FinecoBank, et 10% de la banque polonaise Pekao et, en août, elle a vendu au groupe SIA ses activités de traitement des transactions par cartes de crédit en Italie, Allemagne et Autriche.

Et en octobre, UniCredit a de nouveau vendu 20% de FinecoBank.

La banque réfléchit à d'autres cessions, comme sa filiale de gestion d'actifs Pioneer Investments ou les 40,1% lui restant dans Pekao et pour lesquels elle a engagé des négociations avec le groupe d'assurances PZU, détenu à 35% par l'Etat polonais.

UniCredit, premier établissement financier italien en termes d'actifs, figurait parmi les banques les moins performantes lors de tests de résistance publiés fin juillet par l'Autorité bancaire européenne (EBA). Dans le cas d'un scénario économique "défavorable" d'ici à 2018, son CET 1 chutait à 7,1%.

UniCredit doit présenter son nouveau plan stratégique le 13 décembre à Londres.

afp/jh