MILAN (Reuters) - UniCredit étudie toutes les cibles d'acquisition possibles pour la banque, a déclaré son directeur général Andrea Orcel dans un entretien au Financial Times, excluant toutefois un intérêt pour Société Générale.

Depuis l'arrivée d'Andrea Orcel à la tête de la banque italienne en 2021, les spéculations vont bon train sur de possibles opérations de fusions-acquisitions de la part d'UniCredit, qui dispose des capitaux suffisants.

Des sources ont indiqué à Reuters par le passé qu'UniCredit s'était retiré d'un accord pour acheter sa compatriote Monte dei Paschi di Siena et avait envisagé des offres pour Banco BPM ainsi que pour Commerzbank.

"Théoriquement, la plupart des rumeurs sont vraies dans la mesure où, sur chaque marché, nous examinons toutes les cibles possibles", a déclaré mercredi Andrea Orcel.

UniCredit opère sur 13 marchés, avec une forte présence en Allemagne et en Autriche.

"L'intérêt est là dans les bonnes conditions, mais nous n'avons pas encore trouvé les bonnes conditions et nous avons eu la discipline de dire 'non'", ajoute le dirigeant.

Andrea Orcel a salué les propos récents du président Emmanuel Macron en faveur d'une consolidation du secteur bancaire européen, mais a exclu tout intérêt pour Société Générale alors que le dirigeant français avait laissé entendre qu'il ne s'opposerait pas à un rachat de la banque française par un concurrent étranger.

"C'est une bonne chose d'avoir cet engagement de la part d'un grand dirigeant européen", a déclaré Andrea Orcel.

Mais "si les règles (...) ne changent pas, personne ne sera intéressé au-delà d'opérations domestiques parce qu'il est impossible de créer des synergies", a-t-il ajouté.

(Rédigé par Valentina Za, Blandine Hénault pour la version française, édité par Kate Entringer)