(Cercle Finance) - L′exercice 2005 d′Ulric de Varens a tenu ses promesses. Si dès 2004, la réorganisation à l′export engagée par le créateur de parfums avait commencé à porter ses fruits, ce travail a semble-t-il marqué l′année dernière le démarrage, comme prévu, d′un ′nouveau cycle de forte croissance à rentabilité élevée′.

Le chiffre d′affaires d′Ulric de Varens a en effet bondi de 31,7% à 40,71 mlsE en 2005. La maîtrise des coûts fixes et des marges brutes a permis au résultat opérationnel d′atteindre 7,16 mlsE, soit une croissance de 63,6%, deux fois supérieure à celle des ventes. Le taux de marge opérationnelle atteint ainsi 17,6%, en hausse de 3,5 points par rapport à 2004. Le taux de marge nette s′élève à 10,9%, grâce au bond de 78% enregistré par le résultat net part du groupe à 4,43 mlsE.

Depuis trois ans, suite à l′arrêt du système des agents distributeurs, Ulric de Varens procède à l′implantation directe de nouvelles filiales à l′international dans le but de maximiser son efficacité commerciale et d′accélérer la croissance de son chiffre d′affaires. Les nouvelles filiales ont été implantées dans les pays stratégiques : Etats Unis-Mexique, Brésil, Russie, Chine, Roumanie, Turquie, ainsi qu′à Dubaï pour couvrir le Moyen Orient. L′ensemble des filiales devait générer 80% du chiffre d′affaires dès 2005.

Cet objectif n′a pas été atteint. La part des filiales s′est en effet élevée à 67% du chiffre d′affaires export l′an dernier. Cet échec très relatif explique sans doute en partie l′accueil mitigé réservé aujourd′hui par les investisseurs aux résultats 2005 d′Ulric de Varens.

Il ne remet évidemment pas en cause le bien fondé de la nouvelle stratégie à l′export, qui doit permettre à la société de connaître un cycle de croissance que le groupe espère similaire à celui connu entre 1981 et 2002. Le chiffre d′affaires réalisé à l′international a d′ailleurs bondi de 40,3% en 2005 et représente désormais 74% de l′activité du groupe.

Concernant 2006, la couverture des principales zones de marché par une maîtrise directe de la distribution sera donc poursuivie. Le groupe veut par ailleurs investir dans de nouvelles marques et conclure des accords de licence et de distribution ′avec des marques innovantes et à positionnement comparable′. Ulric de Varens ne chiffre par ses prévisions pour l′année en cours mais s′estime en mesure d′enregistrer une croissance forte de son chiffre d′affaires et de ses résultats. Au cours actuel, les prévisions de bénéfices 2006 des analystes sont valorisées un peu plus de 20 fois par la Bourse. On note par ailleurs que le dividende proposé de 0,31E par action correspond à un rendement de 2,1%.

F.Berthon

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