Zurich (awp) - La nominative UBS a entamé la dernière séance de la semaine par des pertes marquées, malgré une volée de chiffres trimestriels meilleurs que prévu. La banque aux trois clés a dépassé toutes les attentes au quatrième trimestre. Les analystes pointent toutefois du doigt des reflux d'argent et des marges "décevants" dans la gestion de fortune.

A 9h15, le titre UBS cédait 2,1% à 16,64 CHF, dans un SMI plus ou moins stable (-0,04%).

Pour Baader Helvea, la banque aux trois clés a délivré une volée de chiffres solides lors du dernier partiel, citant notamment le bond du résultat réalisée dans la gestion de fortune sur le continent américain, une région difficile. L'analyste Tomasz Grzelak relativise toutefois, en pointant du doigt les reflux d'argent nets et l'affaiblissement des marges dans les activités de gestion de fortune. Ces effets négatifs devraient néanmoins être supprimés progressivement, croit savoir le spécialiste.

La décollecte d'argent et les marges des unités de gestion de fortune sont également désignées par Bernstein comme le talon d'Achille de la performance trimestrielle d'UBS. Une situation décevante, d'autant que l'élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis a provoqué des afflux significatifs dans le secteur. Cela confirmerait une tendance selon laquelle l'argent frais serait plutôt transféré vers les plateformes passives, au détriment des actives.

La performance trimestrielle est attrayante aux yeux de la Banque cantonale de Zurich (ZKB). La bonne surprise est à chercher du côté des efforts d'économies et de la réduction des charges, explique l'analyste Javier Lodeiro. La ZKB annonce une légère hausse des estimations de bénéfices. Le spécialiste exprime cependant sa déception au sujet des sorties d'argent subies au quatrième trimestre.

Vontobel note que l'amélioration des résultat est imputable à la baisse des prévisions pour litiges et autres gains uniques. Par ailleurs, la banque d'affaires a connu un développement supérieur aux prévisions. L'analyste Andreas Venditti estime que les investisseurs américains ont témoigné de la confiance à UBS après l'élection présidentielle. Dommage, relativise-t-il, que leurs homologues européens et asiatiques n'en fassent autant.

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