Pas de pression pour l’accord commercial. Nouvelle épopée dans la guerre commerciale sino-américaine. Parfois, les espoirs renaissent et un accord semble proche, d’autres fois, l’instabilité du discours de Trump inquiète. Le Président a déclaré qu’il aimait l’idée d’attendre l’élection présidentielle aux Etats-Unis afin d'aboutir à un accord avec la Chine. Dans tous les cas, aucun accord ne sera signé s'il n'est pas jugé comme étant "bon". La date butoir du 15 décembre ne semble plus avoir d’importance.   

Relations franco-américaines : je t’aime, moi non plus. Par le passé, Donald Trump avait exprimé de l’admiration pour le Président français mais certaines différences ont commencé à émerger récemment. Le Président américain, autrefois principal critique de l’OTAN, a fustigé Emmanuel Macron pour ses commentaires jugés « insultants » sur l’alliance militaire. Le Président français avait mis en garde hier contre « la mort cérébrale » de l’organisation. En plus de cela, la taxe GAFA est très mal passée et l’administration américaine a menacé d’imposer des tarifs sur un grand ensemble de produits importés depuis la France.

Les taux négatifs continuent de peser sur les banques européennes. Les plans de restructuration n’en finissent plus dans les grands groupes bancaires. UniCredit, la plus grande banque italienne, a annoncé un plan visant à supprimer 8 000 emplois à travers l’Europe. Jean-Pierre Mustier, son PDG, a annoncé les mesures dans le cadre de la refonte de la banque italienne. Cela porte à 73 400 le nombre total de suppressions d’emplois annoncées par les banques dans le monde, dont 86% en Europe.

Twitter va tester le marché high-yield. L’entreprise devrait émettre pour 600 millions de dollars d’obligations high-yield qui génèreraient un rendement de 4.5%. L’offre pourrait attirer les investisseurs, qui sont toujours à la recherche de rendements plus élevés. La maturité devrait être de huit ans et les obligations sont notées BB+ par S&P. Cette offre constitue la première incursion de la société sur le marché du high-yield avec, on l'espère, le même succès qu’Uber (qui a émis pour 1,2 milliards de dollars en septembre) ou Netflix (2,2 milliards de dollars en octobre). 

  • Focus obligataire du jour : les obligations d’Etat finlandais à 10 ans (RFGB)

Les RFGB à 10 ans ne reflètent pas les récents évènements politiques survenus hier à Helsinki. Le Premier ministre finlandais, Antti Rinne, a été contraint de démissionner, six mois après le retrait de l’appui d’un allié politique clé : le parti centriste. Les relations au sein de la coalition au pouvoir se détérioraient et le soutien au gouvernement continuait de diminuer. Comme les obligations d’Etat allemand ou néerlandais, les RFGB sont considérés comme étant des « valeurs sûres » et leurs rendements sont fortement corrélés. Les spreads RFGB-Bund figurent parmi les plus faibles de l’Europe. Les spreads ne devraient pas s’élargir, tant l’incertitude politique n’a pas d’impact sur l’économie ou sur le profil de notation du pays (AA+) qui n’est pas prêt de changer. 

source : Bloomberg