La troisième compagnie pétrolière européenne par la capitalisation boursière, derrière Royal Dutch Shell et BP, a toutefois affiché vendredi sa "confiance" dans ses objectifs, confirmant notamment que sa production devrait croître de 2% à 3% en 2013 malgré un recul de 2% au premier trimestre.

Le groupe mise en particulier sur le redémarrage des plates-formes d'Elgin-Franklin, en mer du Nord, ainsi que sur les mises en service des sites d'Angola LNG et de Kashagan, au Kazakhstan, pour améliorer ses performances.

"Augmenter le dividende cette année dépendra principalement de la solidité du bilan", a également déclaré le directeur financier Patrick de La Chevardière, lors d'une conférence téléphonique.

"Avec un prix du Brent au-dessus de 100 dollars en moyenne cette année et les produits du programme de cessions d'actifs, nous pourrions disposer de marges de manoeuvre (...), mais c'est un sujet pour le conseil d'administration", a-t-il ajouté.

Le groupe a progressé en matière de ventes d'actifs, près de 13 milliards de dollars de cessions étant réalisées ou engagées pour un programme de 15 à 20 milliards sur la période 2012-2014.

Il a en outre indiqué que les marges européennes de raffinage et les marges pétrochimiques étaient "orientées favorablement" en ce début de deuxième trimestre, précisant toutefois que des arrêts pénaliseraient ses volumes dans l'aval sur la période d'avril à juin.

En Bourse, l'action Total perdait 1,9% à 37,36 euros à 17h10, pendant que l'indice CAC 40 cédait 0,9%, faisant ressortir une capitalisation boursière de près de 88,5 milliards d'euros. Le titre recule de 4% depuis le début de l'année après un repli de 1,2% en 2012.

ACOMPTE SUR DIVIDENDE EN HAUSSE

La société a enregistré un bénéfice net ajusté de 2,9 milliards d'euros au premier trimestre (-7%), pour un chiffre d'affaires de 48,1 milliards (-6%).

Son résultat net part du groupe plonge de 58% à 1,5 milliard d'euros. Il est plombé par la vente de la participation de 49% du groupe dans le projet d'usine "Voyageur" dans les sables bitumineux canadiens, qui se traduit par une perte nette de 1,2 milliard d'euros.

Le résultat opérationnel net ajusté du secteur Raffinage-Chimie a cependant atteint 383 millions d'euros, soit près de six fois son niveau du premier trimestre 2012.

Cette amélioration fait suite à la création au début 2012 d'un grand pôle industriel regroupant les activités de raffinage, de pétrochimie, de fertilisants et de chimie de spécialités, afin d'améliorer la rentabilité de ces activités en misant sur des synergies.

Le groupe prévoit de payer un acompte sur dividende relatif au premier trimestre de 0,59 euro par action, en hausse de 3,5% par rapport à celui du premier trimestre 2012.

La production d'hydrocarbures de Total a totalisé 2,323 millions de barils équivalent pétrole par jour au premier trimestre. Son repli est notamment dû à l'accident d'Elgin en mer du Nord, survenu en mars 2012, et aux conditions de sécurité au Nigeria.

Le groupe a annoncé en février qu'il tablait sur des investissements nets de 22 milliards de dollars en 2013, un niveau stable par rapport à 2011 et 2012.

Il vise une croissance de sa production de 3% par an en moyenne sur la période 2011-2015, ainsi qu'un potentiel de trois millions de barils équivalent pétrole par jour à l'horizon 2017, contre 2,3 millions en 2012.

Edité par Dominique Rodriguez

par Benjamin Mallet