Le géant pétrolier Total (>> TOTAL) a indiqué lundi, à l'ouverture du procès "Pétrole contre nourriture", être "confiant sur le fait que ce procès va permettre d'établir que les reproches qui sont faits au groupe ne sont fondés ni en faits ni en droit".

PRINCIPAUX POINTS DU COMMUNIQUE:

-Le juge d'instruction en charge du dossier depuis fin 2009 retient à l'encontre de Total des faits de corruption, de complicité et recel de trafic d'influence et reproche à Christophe de Margerie, alors directeur Moyen-Orient, d'avoir orienté, vers la direction de l'entreprise en charge des activités de trading, un de ses interlocuteurs disant disposer d'accès au pétrole irakien, l'accusant de ce fait de complicité d'abus de bien social.

-Selon l'instruction, Total aurait délibérément acheté, de fin 2000 à 2002, des barils de pétrole surtaxés et ainsi financé des commissions qui auraient été destinées à des agents publics. Le juge d'instruction considère également que Total aurait sciemment acquis, entre 1999 et 2000, des barils de pétrole que l'Irak aurait attribué à des personnalités en échange de leur influence auprès des autorités françaises.

-Aucun élément du dossier ne permet d'établir la réalité de ces allégations.

-Total conteste avoir été informé que certaines cargaisons achetées sur le marché aient été surtaxées et que d'autres avaient été allouées à des personnalités en échange de leur influence en faveur de l'Irak. Lorsqu'il a acquis du pétrole irakien, le Groupe l'a fait en toute légalité ; toutes les cargaisons acquises étaient agréées par les Nations unies.

-Par ailleurs, le rapport de la commission d'enquête indépendante mandatée par les Nations unies (le rapport Volcker) a écarté tout grief de corruption dans le cadre du programme "Pétrole contre nourriture".

-Dow Jones Newswires; +33 (0)1 40 17 17 75; djbourse.paris@dowjones.com

Valeurs citées dans l'article : TOTAL