New York (awp/afp) - Wall Street restait de justesse dans le vert à la mi-séance, la chute des prix du pétrole lui faisant perdre un peu du terrain gagné en début d'échanges: le Dow Jones avançait de 0,05% et le Nasdaq de 0,21%.

Vers 16H00 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average montait de 10,73 points, à 21.146,96 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 12,92 points, à 6.287,98 points. L'indice élargi S&P 500 progressait de 0,33 point, soit 0,01%, à 2.429,66 points.

"Quand les chiffres sur les stocks de pétrole ont été publiés cela a fait bouger le marché", a mis en avant Chris Low de FTN Financial.

Les cours du pétrole ont reculé d'environ deux dollars après l'annonce d'une hausse inattendue des stocks de brut aux Etats-Unis par le département américain de l'Energie (DoE), une heure après l'ouverture de la Bourse de New York.

Cela pesait sur le secteur de l'énergie et notamment, au sein du Dow Jones, sur les majors pétrolières Chevron (-1,30% à 102,82 dollars) et ExxonMobil (-0,87% à 80,50 dollars).

Le rebond esquissé par la Bourse après deux séances de légère baisse a alors été limité.

Plus généralement, le marché est dominé par l'attentisme, la journée de jeudi devant notamment être marquée par l'audition devant le Sénat américain de l'ancien patron du FBI, James Comey, près d'un mois après avoir été renvoyé par le président américain.

Avant cela, deux chefs du renseignement ont déclaré mercredi n'avoir jamais subi de pression du pouvoir américain dans leurs fonctions actuelles alors qu'ils étaient interrogés sur d'éventuelles interventions inappropriées du président Donald Trump dans l'enquête sur les ingérences russes.

"C'est l'une de ces journées folles où les discussions sont dominées par la politique et c'est une semaine avec très peu d'indicateurs", a complété M. Low.

Parmi les autres préoccupations du marché figurent les tensions dans le Golfe, où les Gardiens de la révolution, l'armée d'élite iranienne, ont accusé les Etats-Unis et l'Arabie saoudite d'être "impliqués" dans les attentats de Téhéran qui ont fait douze morts et ont été revendiqués par le groupe jihadiste Etat islamique (EI).

"Le marché continue d'être aux prises avec les élections du lendemain au Royaume-Uni et avec une décision de politique monétaire de la Banque centrale européenne", ont ajouté les courtiers de Charles Schwab dans une note

Comme au cours des dernières semaines, à l'exception d'une accès de faiblesse mi-mai, la Bourse de New York réussissait à résister à l'accumulation de ces risques politiques et géopolitiques.

- Navistar baisse -

Parmi les valeurs, la banque d'affaires Goldman Sachs (+0,99% à 216,65 dollars) a relevé son taux de rémunération des dépôts à 1,20%, un des plus hauts du marché, ce qui a été interprété à Wall Street comme un mouvement pour doper les dépôts de ses clients.

Le géant du soda Coca-Cola reculait de 0,88% à 45,58 dollars après des commentaires négatifs d'analystes.

Le constructeur de camions et d'autobus Navistar reculait de 4,34% à 28,63 dollars après avoir accusé des pertes trimestrielles plus marquées que prévu et un recul de son chiffre d'affaires sur la même période mais en maintenant ses prévisions pour l'année en cours.

Dans la distribution, le groupe Sears prenait 3,03% à 6,81 dollars après des articles de presse annonçant de nouvelles fermetures de magasins.

Le marché obligataire baissait, le rendement des bons du Trésor à 10 ans montait à 2,170%, contre 2,144% mardi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,837% contre 2,810% précédemment.

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