New York (awp/afp) - Le Dow Jones et le S&P 500 ont atteint des records en séance mercredi à Wall Street et restaient en hausse, respectivement de 0,42% et de 0,13%, à la mi-journée, dopés par de bons indicateurs et par les secteurs de l'énergie et de la finance.

Vers 17H00 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average prenait 80,12 points à 19,201,72 points après avoir culminé à 19.225,29 points et l'indice élargi S&P500 2,78 points à 2.207,44 points après avoir atteint 2.214,10 points un peu plus tôt.

L'indice Nasdaq, à dominante technologique s'affichait en revanche en retrait de 31,04 points, soit 0,58%, à 5.348,88 points, les investisseurs retirant une partie des fonds qu'ils avaient placés sur le secteur technologique pour financer l'achat de titres qu'ils jugent plus prometteurs.

Plus généralement, une salve d'indicateurs encourageants avec notamment une forte augmentation des créations d'emplois dans le secteur privé en novembre, selon l'enquête de la société de services ADP, a remis la Bourse de New York sur la trajectoire entamée au lendemain de l'élection de Donald Trump.

"Il semblerait que ce ne soit pas seulement le futur qui soit plus favorable à la croissance ou aux entreprises mais aussi le présent avec la croissance économique qui augmente", a jugé Art Hogan de Wunderlich Services.

A ce sujet, les investisseurs espèrent trouver dans la publication des chiffres officiels de l'emploi vendredi une confirmation de la bonne santé du marché du travail et donc de l'économie après une révision à la hausse mardi de la croissance américaine au troisième trimestre.

Mercredi, ils ont également enregistré une hausse plus forte que prévu des revenus des ménages américains mais plus modeste de leurs dépenses en octobre.

Ce "ralentissement est dû à une chute anormale des dépenses dans les services (mais) les fondamentaux pointent vers un solide rebond dans les mois à venir", a nuancé Mickey Levy de Berenberg Capital markets dans une note.

Les promesses de ventes de logements en octobre ont connu une faible augmentation, selon les chiffres de la fédération professionnelle NAR, et l'activité économique dans la région de Chicago a rebondi en novembre.

Enfin, l'inflation a accéléré en octobre pour grimper à son plus haut niveau en deux ans, selon l'indice PCE, ce qui laisse la porte grande ouverte à une hausse des taux par la Réserve fédérale américaine (Fed) lors de sa réunion de la mi-décembre.

Au cours de la journée, les investisseurs se montreront attentifs à une série de déclarations de responsables de la banque centrale américaine.

Au-delà des statistiques américaines, les investisseurs s'attendaient à l'annonce imminente d'un accord de réduction de l'offre au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), ce qui faisait bondir les cours pétroliers.

"Le bond des prix du pétrole va donner une coup de pouce au secteur de l'énergie à l'ouverture", a estimé Patrick O'Hare de Briefing dans une note.

Parmi les valeurs pétrolières, ExxonMobil prenait 2,37% à 87,94 dollars, Chevron 3,05% à 112,68 dollars et ConocoPhillips 10,81% à 49,01 dollars.

-Banques en hausse-

Les valeurs bancaires montaient dans la foulée de l'annonce de la nomination par Donald Trump de Steve Mnuchin, un banquier de Wall Street, au Trésor américain.

La banque Goldman Sachs, membre du Dow Jones et pour laquelle a travaillé Steve Mnuchin, prenait 3,90% à 220,00 dollars et JPMorgan 1,43% à 80,05 dollars.

Les autres grandes banques non membres de l'indice vedette progressaient également comme Bank of America (+3,69% à 20,96 dollars), Citi (+1,93% à 56,59 dollars), Morgan Stanley (+2,07% à 41,44 dollars) et Wells Fargo (+1,75% à 52,77 dollars).

Les valeurs phares du Nasdaq, qui avaient les faveurs des investisseurs depuis plus d'un an "servaient de machines à cash" pour financer des achats dans "les secteurs financiers ou industriels", a expliqué Art Hogan.

Ainsi, Facebook reculait de 1,35% à 119,24 dollars, tout comme Amazon (-0,86% à 756,00 dollars) et la maison-mère de Google, Alphabet (-1,54% à 777,26 dollars)

La chaîne de magasins de vêtements American Eagle Outfitters plongeait de 13,54% à 16,35 dollars, les investisseurs s'inquiétant de ses projections pour les ventes de fin d'année.

Le marché obligataire reculait, le rendement des bons du Trésor à 10 ans montait à 2,394%, contre 2,294% mardi, et celui des bons à 30 ans à 3,063%, contre 2,946% précédemment.

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