Ces documents montrent que la banque d'investissement a quasiment doublé ses dons aux groupes de pression pour les porter à 1,2 million de dollars durant le premier trimestre, alors même que la bataille fait rage au Congrès autour du projet de réforme de la législation financière conçu par Christopher Dodd, le président de la commission bancaire du Sénat.

Un an auparavant, la banque avait consacré 670.000 dollars à cette fin, suivant des documents du Sénat, qui ne précisent pas la somme que la banque a consacré spécifiquement au projet Dodd.

La Securities and Exchange Commission (SEC) accuse Goldman Sachs de fraude sur des produits obligataires liés à des créances hypothécaires subprime.

La hausse constatée peut être aussi liée en partie à de nouvelles normes fédérales qui font obligation aux entreprises de rendre publiques leurs donations de lobbying trimestrielles aux fédérations professionnelles.

Dans le même temps, le comité d'action politique de la banque a augmenté ses dépenses en vue de la campagne des législatives de 2010 en effectuant pour près de 300.000 dollars de donations à des candidats ou comités nationaux de parti, suivant les chiffres de la Commission électorale fédérale (FEC).

Ces donations favorisent les Républicains, qui en récupèrent 58%, les Démocrates recevant le reste, que ce soit en mars ou durant le premier trimestre.

C'est un changement radical par rapport à 2009 où les Démocrates avaient 61% de cette manne et les Républicains 39%, selon une analyse du Center for Responsive Politics, un organisme qui étudie les flux financiers des partis politiques.

Melissa Daly, porte-parole de Goldman Sachs, s'est abstenu de tout commentaire.

David Morgan, Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten