Sur les trois premiers mois de l'année, l'impact de la forte hausse du coût du risque a été légèrement compensé par les bons résultats des activités de marché permis par la forte volatilité. Ce qui risque ne pas être le cas à l'avenir.
Le bénéfice net de Bank of America a décroché de 45% à 4 milliards de dollars, soit 40 cents par action pour des revenus en repli de 1% à 22,80 milliards de dollars. La baisse des profits s'explique par le bond du coût du risque, passé en un an de 1 milliard de dollars à 4,8 milliards de dollars. S'agissant de ce dernier montant, 3,6 milliards de dollars ont été mis en réserve afin de faire face au risque de non-remboursement de crédits lié à la pandémie de Coronavirus. En revanche, la volatilité sur les marchés a permis un bond de 65% à 1,7 milliard du bénéfice net des activités, qui y sont liées.
Les mêmes grandes tendances sont l'oeuvre au premier trimestre pour Goldman Sachs, dont le bénéfice net part du groupe a chuté 49% à 1,12 milliard de dollars, soit 3,11 dollars par action. Il reflète le bond du coût du risque, passé en un an de 224 millions à 937 millions de dollars. Les revenus de la célèbre banque d'affaires ont baissé de 1% à 8,74 milliards de dollars, soutenus par les métiers de marché. Ces derniers ont enregistré des revenus en progression de 28% à 5,16 milliards de dollars.
Le bénéfice net de Citigroup a chuté de 46% à 2,52 milliards de dollars, affaibli par le coût du risque, passé en un an de 1,98 milliard à 7 milliards de dollars. La banque américaine a en particulier mis 4,89 milliards de dollars en réserve afin de faire face au risque de non-remboursement de crédits lié à la pandémie de Coronavirus. Du fait de cette explosion du coût du risque, son activité de banque de détail a essuyé une perte nette de 754 millions de dollars contre un bénéfice de 1,32 milliard de dollars au premier trimestre 2019. Les revenus du groupe ont augmenté de 12% à 20,73 milliards de dollars, bénéficiant du bond de 39% du courtage actions et obligataire à 5,96 milliards d'euros.