Trois économistes de la banque : Jan Hatzius, Donnie Millar et Jari Stehn ont travaillé sur le sujet. Il ressort de leur étude les éléments suivants :

La France a une probabilité de fêter la victoire finale de l’ordre de 23%, contre 20% pour l’Allemagne, 14% pour l’Espagne et 11% pour l’Angleterre. L’étude estime que si l’Allemagne dispose d’un « ELO rating » (multiples facteurs prenant en compte notamment la qualité des joueurs, leur positionnement, les stratégies…) plus élevé que la France, cette dernière peut compter sur l’avantage de jouer à domicile et sur le soutien de son peuple.

Le modèle mathématique utilisé par la Banque sera réactualisé après chaque match afin de tenir compte des statistiques passées afin de générer de nouvelles probabilités et prévisions adaptées aux circonstances. A noter également que le « Elo rating » reste l’élément primordial dans la stratégie, le cœur de ce modèle mathématique. Il s’agit d’un véritable « team’s track record ».


 
En quelques chiffres

-          La France a la plus forte probabilité de gagner le tournoi (à hauteur de 23%) 
-          La France a 97,5% de probabilité de franchir la phase de poule, soit la plus forte probabilité devant l’Allemagne et l’Angleterre. L’Albanie a statistiquement le moins de chance de passer cette phase.
-          L’Italie, pourtant grande nation du football apparaît comme le grand perdant de cet euro 2016 avec moins de 2% de chance de gagner la compétition.
-          La finale type serait Espagne-France avec une victoire de l’Espagne en demi-finale contre l’Angleterre et la France prendrait sa revanche sur les quarts de final de la coupe du monde 2014 en battant l’Allemagne.
-          L’Italie éliminée dès les quarts de finale par le Portugal.
 

Une fiabilité qui reste mitigée

Lors de la coupe du monde 2014, le modèle mathématique de Goldman Sachs n’était pas parvenu à anticiper l’élimination surprise des mastodontes de la compétition que sont l’Espagne et l’Italie. De même, la stratégie prévoyait une probabilité de victoire du pays hôte, le Brésil, de l’ordre de 48%... On connaît tous pourtant le funeste destin qui attendra l’équipe devant son public et l’humiliation 7 à 1 face à l’Allemagne en demi-finale.

A sa décharge, cette déconvenue du Brésil fût la seule erreur mathématique de ce modèle. En effet, trois des quatre demi-finalistes ont été correctement identifiés et les prédictions des vainqueurs de chaque match en phase finale furent exactes.

Il convient de noter enfin, que ce modèle de Goldman Sachs écarte volontairement toute prise en compte des probabilités issues des bookmakers. Pour autant la comparaison entre ces différentes probabilités met en avant une quasi similitude puisque avec dans le dernier carré la France, L’Allemagne, l’Espagne et l’Angleterre. Les bookmakers restent cependant moins sévères envers l’Italie que Goldman Sachs et surtout un outsider de taille avec la Belgique.