Bien lire que le numéro deux du SPD s'appelle Andrea Nahles et non Andreas Nahles.

Voici une version corrigée.

par Madeline Chambers

Les trois partis au pouvoir se sont entendus sur le déblocage de milliards d'euros destinés à financer des projets d'infrastructures pour sauver des emplois. Des désaccords demeurent cependant sur certaines dispositions, notamment sur l'opportunité d'accorder des réductions d'impôt dans le cadre de ce nouveau plan, le deuxième en deux mois.

La question est d'importance dans la perspective des élections fédérales de septembre qui opposeront Merkel, à la tête des chrétiens-démocrates, au ministre des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, qui est à la fois membre de sa coalition et chef de file du SPD.

Le gouvernement allemand a déjà lancé un plan de relance de 31 milliards d'euros fin 2008 mais il a été jugé insuffisant par certains.

Avant le début des discussions à la Chancellerie à 14h00, un haut-responsable de la formation de Merkel a fait savoir qu'ils allaient présenter un plan de 50 milliards d'euros sur deux ans, ce qui représente le haut de la fourchette des estimations qui avaient été avancées.

"C'est une relance considérable", a déclaré Volker Kauder, qui dirige le groupe parlementaire de la CDU, sur la chaîne publique ARD.

Le SPD s'était pour sa part dit favorable à un plan de relance de 40 milliards d'euros sur deux ans.

Selon Dirk Schumacher, économiste à Goldman Sachs, le montant total de l'effort financier et le calendrier du plan sont les deux principales questions qui restent en suspens.

DÉSACCORD SUR LES BAISSES D'IMPÔTS

"Les investissements publics mettent en moyenne six mois à se concrétiser alors que les mesures qui dopent le pouvoir d'achat des ménages peuvent avoir un impact sur la demande quasiment instantanément", fait-il valoir dans une note.

Le porte-parole de Merkel, Ulrich Wilhelm, a précisé lors du point presse hebdomadaire du gouvernement qu'aucune décision ferme ne serait prise lors de la réunion de lundi, censée préparer la conclusion d'un accord le 12 janvier.

Dans le premier plan, seul un tiers des fonds constituait des dépenses nouvelles, insuffisant, de l'avis de plusieurs analystes, pour relancer une économie entrée en récession au troisième trimestre de 2008 et qui pourrait enregistrer sa plus forte contraction depuis l'après-guerre.

Les partis de la coalition sont d'accord sur le principe d'une hausse des dépenses du gouvernement pour financer des infrastructures et des écoles mais ils butent sur la proposition d'une baisse des impôts.

"Cela va être très difficile de trouver un dénominateur commun sur les impôts", a reconnu Andrea Nahles, numéro deux du SPD, sur la radio allemande.

Dimanche soir, Angela Merkel a cédé à la pression de ses alliés bavarois de la CSU et accepté d'inclure des baisses d'impôt dans le futur plan.

Les partis conservateurs CDU et CSU sont d'accord pour porter à 8.000 euros contre 7.664 euros aujourd'hui la somme exonérée de l'impôt sur le revenu et pour revoir de fond en comble le système des tranches d'impôt.

Le SPD est pour sa part favorable à une baisse des tarifs de l'assurance santé, à une hausse des allocations familiales et à la création d'un bonus de prime à la casse automobile. Il s'oppose à une baisse des impôts et milite pour une augmentation de l'imposition des hauts revenus afin de financer le plan.

Version française Dominique Rodriguez et Gwénaelle Barzic