Thales (- 4,95% à 26,975 euros) occupe l'une des dernières places de l'indice SBF 120 depuis ce matin, pénalisé par plusieurs informations négatives. Dans une interview aux « Echos », le PDG du spécialiste de l'électronique de défense Luc Vigneron a en particulier annoncé que l'amélioration de la marge ne sera que « très progressive, y compris en 2011 ».

En novembre, les analystes anticipaient en moyenne, selon UBS, une rentabilité opérationnelle de 5,7% l'année prochaine. Or Thales retient pour cette année l'hypothèse d'un taux de résultat opérationnel courant, après restructurations, entre 3% et 4%. A l'époque, le broker avait abaissé sa recommandation d'Acheter à Vendre, estimant que le consensus était trop optimiste...

Luc Vigneron a expliqué que malgré un progrès sur les aspects opérationnels des programmes d'avions A400M et Meltem, ou de gestion des billets au Danemark, d'importantes questions financières et contractuelles restent à régler.

« L'année de vérité sera 2014, avec l'achèvement du plan de performance Probasis », a ajouté le patron de Thales. Probasis est un plan de compétitivité lancé en 2009 et qui prévoit 1,3 milliard d'économies sur 5 ans. Thales est actuellement en ligne avec ses objectifs. Il s'est par ailleurs déclaré « très confiant dans les capacités de rebond de Thales ». Selon lui, atteindre 20 milliards d'euros de revenus dans dix ans est tout à fait à portée de main.

Une annonce négative sur un contrat a également pesé sur la valeur. Selon Reuters, la Grande-Bretagne a suspendu les négociations sur un contrat de services de recherche et sauvetage par hélicoptère avec le consortium qui a été choisi et auquel participe Thales. Il s'agit d'un contrat de 6 milliards de livres (7,08 milliards de livres). Il s'agit « d'un problème éventuel lié à son offre », a précisé le ministre britannique des Transports, Philip Hammond.