Milan (awp/afp) - Le président exécutif de Telecom Italia (Tim), Arnaud de Puyfontaine, également président du directoire de Vivendi, a réaffirmé jeudi ne pas avoir d'idées préconçues sur une éventuelle cession du réseau de l'opérateur italien, mais Tim a précisé que cela "n'était pas à l'agenda".

"Je n'ai de préjugé sur rien", a affirmé M. de Puyfontaine aux journalistes qui l'interrogeaient sur une possible cession du réseau de Tim.

"Je suis très pragmatique, je n'ai pas d'idée préconçue sur Tim et sur comment nous réaliserons le succès de la compagnie", a-t-il ajouté, en marge de EY Digital Summit, à Capri (sud), en rappelant avoir déjà exprimé la même opinion en juillet.

"La séparation du réseau, qui est stratégique pour l'entreprise, n'est pas à l'ordre du jour. Donc il n'y a rien de nouveau", a ensuite précisé une porte-parole de Tim.

En septembre, alors que les spéculations se multipliaient à ce sujet, Tim avait déjà indiqué qu'il n'y avait "aucun projet de cession ou de scission du réseau, qui est un actif stratégique pour la société et son plan industriel". "Toutes les spéculations à ce sujet sont de fait complètement privées de fondement", avait ajouté l'opérateur.

Alors que Vivendi fait l'objet de différentes procédures en Italie et que des tensions sont apparues avec le gouvernement au sujet de Tim, M. de Puyfontaine s'est dit "disponible à rencontrer des représentants du gouvernement pour expliquer notre vision".

Vivendi "est un investisseur de long terme qui a investi en Italie quelque 5 milliards d'euros", donc "nous voulons expliquer que Vivendi est un ami de l'Italie" et "aime l'Italie", a-t-il souligné, en ajoutant que Tim était "une entreprise fantastique" et clé dans la stratégie de convergence menée par le groupe français.

Il a ajouté que Vivendi, en tant que premier actionnaire, voulait "trouver la meilleure décision pour Tim et ses actionnaires et, par actionnaires, j'entends le gouvernement, les régulateurs, les clients et l'Italie".

Revenant sur les derniers mois marquées par "d'intenses spéculations au sujet du rôle de Vivendi dans Tim", il a dit vouloir "être transparent: ces spéculations sont très loin de la réalité" et "en outre, Vivendi a agi dans le strict respect de la loi".

"Tim est engagé à avoir une collaboration constructive avec les institutions et régulateurs", a encore dit M. de Puyfontaine.

Entré en 2015 au capital de Tim, Vivendi a resserré progressivement son contrôle sur le groupe italien dont il détient désormais 23,9%. Il a obtenu en mai les deux tiers des sièges du conseil d'administration.

M. de Puyfontaine a été nommé en juin président exécutif et l'Israélien Amos Genish, venu de Vivendi, directeur général de Tim fin septembre.

afp/rp