Un groupe d'administrateurs de Telecom Italia (TIM), dont des représentants de l'investisseur principal Vivendi, a demandé au président du groupe de convoquer une réunion spéciale du conseil d'administration afin de nommer un nouveau directeur général, selon deux sources proches du dossier.

Frappé par une série d'avertissements sur les bénéfices l'année dernière, l'ancien monopole de la téléphonie a perdu son quatrième PDG en six ans après le départ de Luigi Gubitosi en novembre, une semaine après avoir reçu une offre de rachat de 33 milliards d'euros (37 milliards de dollars) du fonds américain KKR.

Depuis lors, les pouvoirs du PDG ont été partagés entre le chef de TIM Brasil, Pietro Labriola, qui a été nommé directeur général, et le président de TIM, Salvatore Rossi.

Le groupe a prévu une réunion ordinaire du conseil d'administration le 26 janvier.

M. Labriola est l'un des principaux candidats au poste de directeur général et bénéficie du soutien de Vivendi, selon des sources antérieures.

Le groupe français, qui contrôle une participation de 23,8 % dans TIM, a répondu froidement à l'offre de KKR, la jugeant trop basse.

Une lutte de pouvoir au sein de TIM a retardé la réponse du groupe à KKR, qui a demandé l'accès aux données de l'entreprise avant de faire une offre formelle.

Labriola, un cadre chevronné de TIM, a été chargé d'élaborer un nouveau plan d'affaires sur trois ans pour réorganiser TIM sur une base autonome, dans le cadre d'une stratégie qui pourrait inclure la cession de son infrastructure de réseau fixe très prisée, selon des sources.

Telecom Italia et Vivendi ont refusé de commenter. (1 $ = 0,8804 euros) (Reportage d'Elvira Pollina ; édition de Francesca Landini et Clelia Oziel)