Les mesures visant à obtenir l'approbation antitrust de l'UE pourraient compliquer les projets longtemps retardés de vente du réseau de Telecom Italia (TIM) à la société italienne CDP, pour un montant de plusieurs milliards d'euros.

Les fonctionnaires de l'UE ont dit à leurs homologues italiens que la fusion du réseau TIM-Open Fiber ne pourrait être approuvée qu'avec la demande de vendre des parties de leurs réseaux de fibre optique lorsqu'ils se chevauchent dans des zones où la demande de connectivité est élevée, ont déclaré les sources.

CDP souhaite créer un fournisseur de services à large bande en gros uniquement, en combinant les actifs du réseau fixe de TIM, criblé de dettes, avec ceux de son rival Open Fiber, dont CDP détient 60 %. CDP détient également 10 % de TIM.

L'investisseur public italien a entamé des négociations avec TIM en mai au sujet du projet et cherche maintenant à étendre les pourparlers afin de conclure un accord contraignant au-delà de la date limite de fin octobre.

RETOURNEMENT DE LA TIM

Bien qu'aucun plan n'ait encore été officiellement notifié à l'UE, les représentants de CDP et de TIM ont eu des entretiens informels distincts avec des responsables de la concurrence à Bruxelles pour discuter du projet au cours de l'été, ont indiqué les sources.

L'UE souhaite notamment préserver les niveaux actuels de concurrence en matière d'infrastructures dans quelque 10 à 20 grandes villes et villes de taille moyenne, ont ajouté les sources.

Un porte-parole de la Commission européenne a confirmé que la transaction n'avait pas été formellement notifiée, ajoutant qu'il appartenait aux entreprises de notifier une transaction pertinente au niveau de l'UE.

TIM et CDP ont toutes deux refusé de faire des commentaires.

La vente potentielle du réseau est un élément clé de la stratégie du PDG Pietro Labriola pour redresser TIM, mais les négociations ont été compliquées par des divergences sur les évaluations, selon des sources.

Le principal investisseur de TIM, Vivendi, cherche à obtenir une évaluation d'environ 31 milliards d'euros pour le réseau, soit au moins 10 milliards d'euros de plus que la propre évaluation de CDP, qui est d'un peu moins de 20 milliards d'euros, ont indiqué des sources.

Le prix demandé par CDP ne tient pas compte des mesures correctives probables indiquées par l'UE, a déclaré l'une des sources.