Bâle (awp) - Le directeur financier (CFO) du groupe Syngenta quittera ses fonctions à fin septembre. Dans un communiqué diffusé mercredi, l'agrochimiste bâlois en passe d'être racheté par Chemchina indique que l'ex-directeur général (CEO) ad interim va prendre sa retraite "afin de se consacrer à d'autres centres d'intérêts" après 32 ans passés au service du groupe.

Le poste de M. Ramsay sera repris par l'actuel responsable de l'unité Commercial Finance, Mark Patrick, qui remplacera également le CFO sortant au comité exécutif de Syngenta.

Cité dans le communiqué, le nouveau CEO Erik Fyrwald, qui a repris les rênes du groupe en juin dernier, rappelle le "rôle majeur" qu'a joué M. Ramsay en tant que CEO ad interim dans la transaction avec Chemchina et salue "l'habileté et le discernement" dont il a fait preuve dans la "période d'incertitude" que traversait la société.

Le CFO sortant avait remplacé au pied levé Mike Mack, qui avait annoncé son départ en octobre dernier après sept ans passés à la tête de Syngenta. Deux mois plus tard, M. Ramsay avait fait part de son intention de rester aux commandes en tant que titulaire. En mai, la nomination au poste de CEO de l'Américain Erik Fyrwald, transfuge du concurrent Dupont, a mis fin à cette ambition.

Pas plus tard qu'hier, Chemchina a annoncé le troisième prolongement de son offre de rachat sur Syngenta. Celle-ci, qui porte aussi bien sur les actions standard que les American Depositary Shares (ADS), courra désormais jusqu'au 8 novembre.

Le conglomérat chinois avait annoncé sa flamme pour l'agrochimiste bâlois en mars. Chemchina propose 465 USD par action d'une valeur nominative de 0,10 CHF, plus le versement d'un dividende extraordinaire de 5 CHF par titre. Le montant total de l'opération s'élève à 43 mrd USD en numéraire.

En août, la méga-fusion a franchi une étape cruciale avec l'obtention du feu vert très attendu et très incertain du Comité sur les investissements étrangers aux États-Unis (Cfius). Les deux groupes doivent encore obtenir l'aval d'autorités de la concurrence aux États-Unis, de l'Union européenne (UE) et du Brésil.

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