Zurich (awp) - L'action au porteur Swatch avait les faveurs de la cote lundi matin, se refaisant des pertes subies dans les premiers échanges, vraisemblablement dues aux articles de la presse dominicale faisant état de la décision attendue de la Commission de la concurrence (Comco) interdisant à sa filiale ETA de livrer des composants mécaniques à des tiers dès 2020.

A 10h15, la porteur Swatch s'enrobait de 0,9% à 279,30 francs suisses, surperformant légèrement le SMI des valeurs vedettes (+0,8%). Près de 50'000 titres avaient été échangés, soit environ le quart du volume journalier moyen. L'action nominative prenait pour sa part 0,8 % à 52,70 francs suisses.

Dans leurs premiers commentaires, les analystes se montrent plutôt sceptiques face aux informations véhiculées par la presse. Selon UBS, une telle décision serait "inhabituelle" et pour la Banque cantonale de Zurich (ZKB) même "étrange". Les deux analystes en charge de la couverture du titre ont conditionné un éventuel ajustement de leurs estimation à la publication d'une décision officielle du gendarme des marchés.

Plutôt que l'interdiction de livraison relayée par les médias, les experts jugent plus plausible le scénario d'une prolongation de l'obligation de livrer. Cette dernière avait été introduite en 2013 en réponse à la position dominante de la filiale de Swatch ETA dans le marché des montres mécaniques.

Selon la ZKB, il serait "fort regrettable" que la Comco attende fin 2019 pour prononcer une décision censée entrer en vigueur début 2020. En outre, les activités concernées se sont contractées cette année à 0,5 million de pièces, pour un chiffre d'affaires d'environ 50 millions de francs suisses, représentant à peine 0,6% des recettes globales du groupe horloger biennois.

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