À Paris, le CAC 40 perd 0,15% à 5.527,04 points vers 08h55 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,1% et à Londres, le FTSE 100 recule de 0,4%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 est en baisse de 0,06%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,16% et le Stoxx 600 de 0,13%.

Le marché suisse se distingue, l'indice SMI prenant 0,4% grâce entre autres à Novartis, qui gagne 2,25% après avoir battu le consensus au quatrième trimestre 2017 et dit tabler sur une amélioration de sa rentabilité cette année.

Les publications des sociétés cotées animent la cote aussi à Paris: Suez chute ainsi de 16,87%, au plus bas depuis septembre 2013, après avoir abaissé sa prévision de bénéfice d'exploitation 2017, un avertissement sanctionné par plusieurs abaissements de recommandation ou d'objectifs de cours.

Dans son sillage, Veolia abandonne 3,61% et l'indice Stoxx européen des services aux collectivités ("utilities") perd 0,93%, disputant la plus mauvaise performance sectorielle en Europe au compartiment des hautes technologies (-1,04%).

Ce dernier souffre principalement des commentaires de JPMorgan sur les fournisseurs du géant américain Apple susceptibles de souffrir d'un ralentissement des ventes de l'iPhone X.

La banque américaine a notamment abaissé sa recommandation sur le fabricant suisse de semi-conducteurs AMS, qui cède 6,94%. A Paris, STMicroelectronics abandonne 2,82%.

A la hausse, Carrefour prend encore 1,84% après plusieurs avis positifs d'analystes. Le titre, qui s'achemine vers sa cinquième séance consécutive de progression, a gagné 3,22% mardi après la présentation du nouveau plan stratégique du groupe.

LE DOLLAR AU PLUS BAS DEPUIS DÉCEMBRE 2014

Du point de vue des fondamentaux de marché, le facteur dominant reste la vigueur de l'euro, qui a atteint, à 1,2344 dollar, son plus haut niveau depuis décembre 2014.

La monnaie unique profite de la faiblesse durable du dollar américain, qui cède 0,46% face à un panier de devises de référence, au plus bas depuis plus de trois ans.

Le billet vert souffre des craintes de réveil des tensions commerciales entre les Etats-Unis et ses grands partenaires après le relèvement par Washington lundi des droits de douane sur les lave-linge et les panneaux solaires, mais surtout des anticipations de resserrement progressif des politiques monétaires en dehors des Etats-Unis, un mouvement appelé à combler le retard pris sur la Réserve fédérale américaine par les autres grandes banques centrales.

Les cambistes ont évidemment les yeux tournés vers Francfort à la veille de la réunion du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE). Cette dernière ne devrait pas modifier les grandes orientations de sa politique jeudi mais les marchés seront attentifs à toute évolution éventuelle de son discours sur la fin des achats d'actifs ou l'évolution future des taux.

Dans une lettre adressée à un député européen et publiée ce mercredi, le président de la BCE, Mario Draghi, assure que l'évolution de l'euro est un effet secondaire de l'assouplissement quantitatif (QE) et non l'un de ses objectifs.

Sur le marché des emprunts d'Etat, les rendements sont à la hausse, à 0,569% pour le dix ans allemand.

Du côté des indicateurs, l'indice d'activité PMI "flash" composite pour la zone euro est ressorti au-dessus des attentes pour le mois de janvier, à 58,6, au plus haut depuis juin 2006 selon IHS Market.

Les investisseurs attendent aussi les chiffres de l'emploi au Royaume-Uni (à 09h30 GMT) et en France (à 17h00 GMT), ainsi que les interventions d'Angela Merkel et Emmanuel Macron au Forum économique mondial de Davos.

Le marché pétrolier est en baisse après les chiffres hebdomadaires de l'American Petroleum Institute (API) montrant une hausse des stocks de brut aux Etats-Unis après neuf semaines de baisse, ainsi qu'une augmentation des stocks d'essence. Le Brent s'éloigne ainsi des 70 dollars et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) des 64,50.

Les données publiées par l'Intercontinental Exchange (ICE) montrent en outre une remontée des options à la vente sur le Brent.

(Edité par Blandine Hénault)

par Marc Angrand