MILAN, 23 décembre (Reuters) - Le budget italien adopté dimanche par les sénateurs modifie la politique gouvernementale de soutien aux véhicules propres, modulant les subventions pour l'achat de véhicules peu polluants et réduisant les taxes prévues pour les voitures moins écologiques.

Le projet initial exposé au début du mois prévoyait l'instauration d'un dispositif de taxation visant les véhicules polluants pouvant atteindre jusqu'à 3.000 euros.

Objet de tensions au sein même de la coalition au pouvoir - le Mouvement 5 Etoiles était pour, la Ligue le rejetait -, il avait été également dénoncé par le secteur automobile qui y voyait une menace sur l'emploi.

Le nouveau dispositif exonère de taxes les petites voitures familiales et met en place des malus progressifs en fonction du niveau des émissions (1.100 euros pour les voitures neuves émettant entre 161 et 175 grammes de CO2 au kilomètre; 1.600 euros pour des émissions comprises entre 176 et 200 grammes; 2.000 euros pour des émissions comprises entre 201 et 250 grammes).

Les subventions à l'achat de véhicules électriques ou hybrides varieront en fonction des émissions et ne s'appliqueront pas aux modèles coûtant plus de 50.000 euros.

Ces nouvelles mesures, qui doivent encore être approuvées par les députés, entreront en effet au 1er mars et resteront en place jusqu'à la fin 2021.

Les véhicules électriques, hybrides ou propulsés au méthane représentent aujourd'hui 7% environ des ventes de voitures neuves en Italie.

(Stephen Jewkes Henri-Pierre André pour le service français)