Spie commence l'année 2017 comme il a terminé l'exercice 2016 : par une acquisition. Certes, l'achat annoncé ce matin du Néerlandais Ad Bouman est de moindre ampleur que celle de l'Allemand SAG dévoilée le 23 décembre. C'est sans doute ce qui explique que le titre Spie est stable ce matin alors qu'il avait bondi de plus de 8% fin décembre, l'autre raison étant qu'il enchaine les records depuis quelques semaines et que les investisseurs en profitent pour prendre quelques bénéfices.

Il n'empêche que l'acquisition de Bouman, pour un montant qui n'a pas été communiqué, dès les premiers jours de l'année semble aussi indiquer que Spie n'a pas l'intention de ralentir la cadence des opérations de croissance externe. L'année dernière, le groupe a racheté une douzaine de sociétés, essentiellement en Europe (Royaume-Uni, Allemagne, Pays-Bas, Belgique).

Au début de l'exercice 2016, Spie avait annoncé viser 200 millions d'euros de chiffre d'affaires acquis avec ces opérations. Ce niveau a été atteint dès le début du mois de novembre. Avec l'acquisition de SAG, il a même été largement dépassé puisque le chiffre d'affaires du groupe allemand s'élevait en 2015 à plus d'un milliard d'euros.

De plus, en acquérant Bouman, Spie se renforce sur un marché qui lui sert de "laboratoire", les Pays-Bas. En effet, le groupe français devient leader sur le marché néerlandais de la distribution en étoffant son offre de services d'installation (électricité, climatisation, chauffage...) à destination des magasins.

Dans sa globalité, le marché néerlandais est le troisième plus important du groupe, représentant 9% de son chiffre d'affaires annuel et 8% de son bénéfice opérationnel. Il y a quelques semaines, Spie y a consacré une présentation aux analystes et investisseurs qui a fait dire à Barclays que "cette filiale permet une étude de cas sur l'impact que la croissance externe peut avoir sur la génération de cash et la rentabilité".