Bruxelles (awp/afp) - Le groupe chimique belge Solvay a relevé jeudi ses perspectives de rentabilité pour 2023 après un bond de 24,5% de son bénéfice net et une marge opérationnelle record au premier trimestre grâce à des prix en hausse.

Solvay a publié un bénéfice net de 460 millions d'euros (450 millions de francs suisses) de janvier à mars 2023, contre 369 millions sur la même période de l'an dernier.

Le groupe explique cette progression par sa capacité à maintenir des coûts élevés qui ont compensé la baisse de la demande dans certains marchés clés comme les batteries destinées aux véhicules électriques, la construction et les industries de biens de consommation.

Ainsi, le chiffre d'affaires a augmenté de 3,6%, à 3,17 milliards d'euros, malgré une baisse des volumes de 12% au premier trimestre.

"L'impact de la hausse des prix a plus que compensé celui de l'inflation des coûts variables", a expliqué Solvay dans un communiqué.

L'excédent brut d'exploitation (Ebitda) a ainsi progressé de 18% à 839 millions d'euros pour la période sous revue. Rapportée au chiffre d'affaires, la marge atteint le chiffre record de 26,5%, en progression de 3,2 points par rapport aux trois premiers mois de l'an dernier.

En revanche, le flux de trésorerie disponible ("free cash flow") a chuté de 42%, à 125 millions d'euros.

"Je suis heureuse d'annoncer que nos prix sont restés soutenus dans un contexte de coûts plus élevés et une demande plus faible, ce qui a soutenu la performance solide de notre Ebitda", a commenté la directrice générale Ilham Kadri, citée dans le communiqué.

"Nous avons livré notre seizième trimestre consécutif de +free cash flow+ positif malgré des investissements en hausse", a-t-elle souligné.

Pour 2023, Solvay revoit à la hausse son objectif de croissance organique de l'Ebitda, attendu dans une fourchette de +2% à -5%, alors que le groupe tablait auparavant sur une baisse de 3% à 9% par rapport à l'année précédente.

L'objectif de flux de trésorerie disponible est également relevé à 900 millions d'euros sur l'année, contre 750 millions d'euros anticipés jusqu'ici.

Le groupe, qui compte 22.000 employés dans 63 pays, a annoncé l'an dernier un projet de scission en deux entreprises distinctes cotées en Bourse. L'une serait active dans la chimie essentielle, avec des clients notamment dans le bâtiment ou l'automobile, l'autre comprendrait les activités dans la chimie de spécialité.

Ce projet doit être conclu au second semestre de cette année.

afp/jh