Washington (awp/afp) - Les promesses de ventes de logements aux Etats-Unis ont reculé plus fortement que ne le prévoyaient les analystes en mai, connaissant leur troisième repli mensuel d'affilée, selon les chiffres publiés mercredi par l'Association nationale des agents immobiliers américains (NAR).

En données corrigées des variations saisonnières, elles ont fléchi de 0,8%, alors que les analystes tablaient sur un recul de 0,5%.

C'est le manque de stocks et la poursuite de la hausse des prix qui finit par provoquer ce ralentissement des contrats de ventes, a noté l'organisation professionnelle.

Sur un an, les promesses de ventes sont dans le rouge pour le deuxième mois consécutif, accusant un recul de 1,7%.

Selon Lawrence Yun, économiste de la NAR, "il est clair que le niveau "critiquement" bas des stocks dans la plupart du pays a fait dérailler le marché ce printemps".

"L'intérêt des acheteurs reste solide, mais il n'y a pas assez d'offres pour satisfaire cette demande", poursuit l'économiste, ajoutant que les acquéreurs potentiels sont découragés à la fois "par les choix limités et les prix des maisons qui grimpent trop vite".

Le manque de choix est le plus sévère dans la tranche des logements bon marché. Ainsi les ventes de maisons de moins de 100.000 dollars ont chuté de 7,2% sur un an.

Pour les logements à prix fort, entre 750.000 et 1 million de dollars, les ventes ont au contraire augmenté de 26% sur un an.

Le ministère du Commerce a révélé la semaine dernière que le prix médian d'un logement neuf avait atteint un record historique le mois dernier à 345.800 dollars.

La NAR suggère par ailleurs qu'"un affaiblissement de la confiance dans l'économie joue peut-être un rôle dans le ralentissement des signatures de contrats de ventes". Selon un enquête trimestrielle menée par l'organisation professionnelle, moins de locataires pensent désormais que c'est le bon moment pour acheter une maison et ils apparaissent moins confiants sur l'état de l'économie et sur leur situation financière.

La NAR prévoit que 5,63 millions de maisons seront vendues cette année, (100.000 de moins que sa précédente prévision il y a un mois). Cela constitue néanmoins une augmentation de 3,2% par rapport à 2016.

Le prix médian d'un logement ancien devrait augmenter de 5% cette année, après déjà +5,1% l'année dernière.

afp/rp